Pour ceux ayant connu le chef d’oeuvre Nier Gestalt en 2010 sur PS3 ou Xbox 360, l’annonce du remake a dû vous déclencher un petit frisson le long de l’épine dorsale. Pour ceux ayant joué à Nier Automata en 2017, elle a peut-être piqué votre curiosité. Pour les autres, vous y avez peut-être vu l’opportunité de vous lancer dans la licence. Dans tout les cas, voici notre avis sur ce Nier Replicant ver. 1.22474487139
Commençons par le commencement. Pour ceux qui ne le saurait pas, 1.22474487139 est la racine carrée de 1.5. Pourquoi donc cette dénomination? En réalité, c’est qu’il s’agit d’une version améliorée du 1 sans être une suite mais avec des ajouts donc pas tout à fait 1.5. Oui, bon, du Yoko Taro quoi. Pour essayer de résumer un peu plus facilement la timeline, voici un debrief: Dans Drakengard, précédent jeu de Yoko Taro, l’une des fins (la E pour être précis) sert de prémisse à Nier. De même, l’une des fins de Nier donne le contexte pour Nier Automata. Vous me direz, mais et la différence entre Nier Gestalt et Nier Réplicant? En fait, il s’agit du même jeu, Nier Replicant étant la version orientale du jeu où l’on joue un frère tentant de sauver sa soeur, Nier Gestalt étant donc la version occidentale où l’on joue un père tentant de sauver sa fille, version jugée plus implicante pour la culture occidentale. Nier Replicant ver. 1.22 etc est donc un remake de la version orientale.
Dans la fin de Drakengard, une créature divine arrive sur Terre et est abattu par des avions, se décomposant dans l’atmosphère, elle répand une épidémie qui faillit mettre fin à l’humanité. Dans ce contexte, nombre de personnes sont touchées par cette fièvre runique dont Yonah, la soeur de notre protagoniste (que vous pouvez nommer comme vous souhaitez). Notre aventure nous mènera donc à tuer des Ombres afin de récupérer des vers scellés afin de rendre ses pouvoirs à Weiss, un grimoire ancien qui aurait la capacité de soigner cette maladie selon une ancienne prophétie.
La base de gameplay a été conservée mais modernisée pour obtenir un hybride entre le gameplay d’origine et celui, plus dynamique, de Nier automata. Si vous avez fait l’un des deux, vous ne serez pas déconcertés par le gameplay de Nier Replicant version 2021. Vous avez donc deux possibilités, utiliser vos armes et/ou la magie par l’intermédiaire de Weissounet. Il vous suffira d’appuyer sur carré pour une attaque légère, triangle pour une attaque lourde. Vous pouvez ensuite paramétrer à votre guise les quatre gâchettes. Vous pourrez au choix y attribuer la parade, l’esquive ou l’un des nombreux pouvoirs du grimoire Weiss que vous débloquerez au fur et à mesure de l’aventure. Il est aussi possible de charger les attaques pour les relâcher ensuite et effectuer de puissants coups.
Si vous gagnerez de l’expérience lors des combats, ce n’est pas le seul moyen d’augmenter sa puissance dans Nier Replicant. En effet, outre les objets permettant d’accroître sa magie, sa force ou sa défense pendant un laps de temps défini, vous avez aussi la possibilité d’augmenter des attributs via des mots. Ces éléments, récupérés sur les ennemis de manière plus ou moins aléatoire peuvent s’associer à votre arme, vos magie ou vous afin d’obtenir des bonus offensifs ou défensifs.
Qu’on se le dise, Nier premier du nom n’était déjà pas vraiment à la hauteur graphiquement à l’époque de sa sortie. Indigne de la PS3, il n’en était pas moins un chef d’oeuvre dans tout le reste. Une somptueuse Bande originale soulignant une direction artistique au style gothique et assez sombre. 11 ans plus tard, le constat est un peu le même. Les graphismes ont été considérablement retravaillés mais on sait tous que la PS4 en a beaucoup plus dans le ventre. Les cinématiques sont belles, mais les environnements sont un peu cheap à mon goût. On en arrive même parfois à regretter les visages de la version originale qui semblaient plus expressifs et chaleureux.
Rassurez vous la direction artistique reste toujours somptueuse et l’amélioration graphique plus que visible. De même L’OST déjà parfait à été retravaillé pour crever les plafonds du chef d’oeuvre. On passera aisément des heures dans la plaine sans se lasser une seule seconde de son thème, et, pour tout vous avouez, j’écoute l’OST orchestrale en écrivant ces lignes.
Puisqu’il faut toujours une Ombre au tableau (ahaha) nous pourrions mentionner la camera, qui fait ce qu’elle veux. Je n’arrive pas a dire si le mieux est de la laisser libre ou de locker systématiquement les ennemis. Dans un cas elle risquerait de vous cacher le combat si vous ne pensez pas à la tourner, de l’autre elle tressautera et se bloquera dans les murs. Pour un jeu où il faut avoir l’œil partout et avoir de bons réflexe, c’est quand même dommageable.
Comme à son habitude, Yoko Taro a apporté beaucoup d’excentricité à son jeu, mais aussi beaucoup d’humour. Les PNJ interagissent entre eux et ont des lignes de dialogues succulentes, les quêtes annexes sont, pour la plupart, intéressantes et scénarisées. Sachez aussi que le jeu propose 5 fins différentes et qu’il vous faudra environ 40h si vous voulez toutes les voir et environ 15h rien que pour la première. Nous vous conseillons fortement de pousser jusqu’à la fin E, nouveauté de ce remake qui conclut donc l’ajout d’une nouvelle partie de scénario exclusive à cette version 1.22474487139 dont nous vous laissons découvrir la teneur sans spoil.
Si vous étiez amoureux de Nier Gestalt ou de Kainé (si, si on vous a vu baver, inutile de nier!) ou si vous aviez aimé Nier Automata, ce remake est une nécessité. Si l’on avait pu pousser les graphismes un peu plus loin et régler les soucis de caméra, on aurait là une copie parfaite.
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