Persona 5 Strikers est une suite directe à Persona 5. C’est avec un engouement sans pareil que je me suis attelé à le tester. Toute l’essence de Persona 5 a été conservé dans ce nouvel opus. On retrouve donc toute la team et l’univers avec quelques rajouts et surtout un gameplay totalement différent. Le système de combat a radicalement basculé d’un mode J-RPG à un Musou. On abandonne donc la partie tour par tour pour se concentrer sur du bourrinage et esquive en conservant la partie tactique et invocation.
Comme je le disais, le scénario commence immédiatement après les événements de Persona 5. Tout commence en plein milieu des vacances d’été, avec l’équipe de Phantom Thieves of Hearts réunie en force pour organiser un road trip d’enfer. Les caractères de chacun font qu’il a été compliqué de trouver un centre d’intérêt commun. L’essentiel est de se détendre après la bataille qu’ils ont dû mener. Mais pensez-vous que tout va bien se passer ? Bah non, bien sûr ! Sinon on en ferait pas un jeu (à part peut-être un Visual Novel mais je n’aurais pas eu autant d’engouement). Je tiens à rassurer tout de même les joueurs fan de musou, bien qu’il soit nécessaire d’avoir joué à Persona 5 pour bien comprendre l’amitié du groupe, le scénario est quand même clair et limpide avec une reprise de certains points-clés de Persona 5 dans les dialogues ou tuto.
Pour les autres, dans Persona 5 Strikers, nous assistons à une nouvelle crise du métaverse. Le métaverse prend racine avec des gens ordinaires qui sont poussés à se comporter de manière anormale et destructrice. C’est une personne dominante qui sera la cause de déclenchement en influençant par la suite la réalité. L’équipe sera contrainte de se projeter à nouveau dans le métaverse avec des environnements particulièrement complexes qui nécessiteront plusieurs essais pour être conquis.
D’une manière générale, les mécanismes dans Persona 5 reviennent sur le devant de la scène, tels que l’utilisation des Personae, l’équipe qui n’a presque pas changé et d’autres petites choses liées aux types de pouvoirs dont dispose l’équipe. Parmi les changements majeurs, on peut compter sur l’ajout de 2 personnages supplémentaires, une modification des liens, la mécanique du calendrier et les combats.
Les combats passent du simple tour par tour à un Musou. Comprenez par là qu’on se rapproche plus d’un Dynasty Warriors qu’un Final Fantasy. Nous nous lançons dans l’action en temps réel, parfois face à de petits groupes d’ennemis, parfois de vraies vagues avec des dizaines et des dizaines de monstres dans un style musou vraiment parfait. Petit plus qui apporte un bonus, c’est que Persona 5 Strikers donne la possibilité d’arrêter l’action pour viser calmement avec l’arme à feu ou avec l’un des pouvoirs de Persona actuellement utilisés.
En parlant de changement, ce qui ne change pas c’est l’obtention des personae. Joker a toujours la capacité de capturer de nouvelles Personae, d’exploiter leur pouvoir et de les invoquer sur le champ de bataille. Il peut toujours en créer de nouvelles par sacrifice ou les faire évoluer pour gagner de nouvelles attaques.
Le joueur, à chaque nouvelle infiltration de la prison, peut décider de mettre sur pied une équipe de 4 héros à choisir parmi l’ensemble du casting de Persona 5, y compris un nouveau personnage, Sophia. Ils sont tous jouables en usant du D-Pad et ainsi augmenter vos combos ou user de leurs pouvoirs face à certains monstres. On enchaîne donc les compétences, les assauts et autres attaques combinées. Chacun a sa propre arme, son propre style de combat et d’autres particularités uniques à jouer.
Les combats sont donc devenus super-frénétiques. C’est un pari extrême qui finalement a conquis la génération J-RPG et donc de ce fait, les habitués des musou Il y a quand même un compromis entre les deux. Là où le musou se passait sur un champ de bataille avec les ennemis en visuel, Persona 5 Strikers garde la même approche qu’un j-rpg. Un ennemi est sur la carte, vous l’attaquez et c’est à ce moment-là que se déclenche l’aspect musou avec le classique bourrinage des touches d’attaque et de combos dévastateurs. L’aspect infiltration est conservé aussi (ce sont des voleurs après tout). Chaque approche ennemie offre des idées pour diversifier les attaques. Par exemple, il y a les racks de skateboard, qui nous permettent, en voyageant quelques secondes sur un skateboard, d’attaquer des groupes d’adversaires. On a aussi la possibilité de se suspendre à un échafaudage ou des éclairages publics ou encore de se dissimuler pour faire des attaques furtives. Ce qui a pour but de diminuer leur barre de vie et d’attaquer tous ensemble. Il y a donc la possibilité, en fonction de votre niveau, de faire du one shot sur un groupe entier.
On peut toujours utiliser des armes à feu, afin de viser plus facilement des ennemis particuliers en les rendant inapte au combat pendant un temps donné. Bref, un rajout non négligeable de dynamisme que Persona 5 n’avait forcément pas. La variété des ennemis est également discrète, offrant des adversaires simples, des mini boss plus résistants et évidemment aussi des boss beaucoup plus résistants, qui nécessitent une planification minutieuse et une gestion extrêmement stratégique du SP (magie).
Qui dit infiltration, dit aussi hack. Les attaques de hackers, qui obligent le joueur à protéger Futaba tout en piratant des terminaux de différents types, varient également. Ce sont vraiment des approches diverses et variées. Il faut savoir que plus vous êtes en mode bourrin et facilement repérable, plus la jauge de prison augmentera ce qui aura pour impact de rendre plus fort les ennemis.
La partie exploration de Persona 5 Strikers est primordiale. Les prisons ne sont pas faciles à conquérir, et nécessitent l’exploration de diverses zones voisines avec des allers-retours incessants, de points de contrôle (où vous pouvez enregistrer des progrès et changer d’équipes) et de ressources. L’usage de la caméra est primordial pour découvrir des points d’attaque, des chemins différents.. Il existe même des sections exploratoires en 2Ds , comme si la caméra du jeu était manipulée par un réalisateur qui souhaite une prise sensiblement différente de celle habituelle.
Persona 5 Strikers a sa propre identité malgré que certaines choses soient « recyclées », mais ce n’est certainement pas une mauvaise chose compte tenu de la qualité de cet opus. Sans compter que nous voyagerons non seulement à Tokyo, mais aussi dans d’autres villes et lieux du Japon caractérisés par des gammes chromatiques et des atmosphères très différentes. Même la musique est clairement inspirée du chapitre précédent. Même si les fans s’attendaient à cet aspect J-RPG , ils n’en seront pas déçus pour autant.
Je vais aborder les derniers points avant de vous donner ma conclusion.
On se retrouve dans un pur action RPG ce qui signifie que tout l’aspect de calendrier a disparu. On est libre de toute contrainte. Les liens ont aussi changé ainsi que la possibilité d’avoir de nouvelles attaques . Plus on utilise le personnage, plus on a des chances de développer un nouveau combo.
La longévité dépend aussi de votre skill. Certains monstres ou groupes de monstres sont coriaces ce qui vous demandera d’alterner entre les 2 mondes pour faire des emplettes. Cependant, il sera moins long que Persona 5 mais ça ne veut pas dire qu’il sera court. J’ai plus d’une trentaine d’heures de jeu et je ne l’ai pas fini.
Je conclurai donc que Persona 5 Strikers est une très bonne surprise et que malgré le changement radical de gameplay, il ne s'agit pas d'un spin off ou d'un quelconque appel aux gains (cf. Final Fantasy 13). L'intrigue est proposée comme une suite à Persona 5 et les mécanismes de jeu sont frénétiques et amusantes. Dommage que tout ce qui ne fait pas partie du métaverse ne soient que suggérées, et tout ce qui concerne l'aspect social et les liens de Persona 5 est mis de côté pour faire place à quelque chose de différent alors que le jeu est en Français. Ce qui n'est pas plus mal pour ceux qui ont en horreur d'être pris par le temps ou ceux qui sont traumatisés par Breath Of Fire Dragon Quarter.
Yakudark
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