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MAJ 30/08/2018

Après de longs mois d’attente, la version PC de Monster Hunter World pointe le bout de ses griffes et attention le monsieur est exigeant. Avec un laptop comprenant un processeur i5-5350 une GTX 960m et 8 Go de ram, le jeu est déjà beau à voir et assez fluide en 1080p. Il a fallu faire quelques sacrifices sur les ombrages et sur la résolution des textures pour trouver un rendu correct et avoir entre 30 et 50fps en toute circonstance.

Avec une config plus musclée (processeur i7-8700k, une Nvidia 1080ti,  32Go de ram) le résultat est splendide en 2k (2560×1440). Même au maximum aucune chute en dessous des 60fps et ce même en plein combats dans des zone restreinte et chargé graphiquement. Pour résumer le coté technique, Capcom a réalisé un bon portage sur PC, et Nvidia a même fourni des pilotes spécifiques pour le jeu pour augmenter l’optimisation de ce dernier.

Question ergonomie, sur ce point aussi l’éditeur a bien fait les choses. La prise en main est directe, le clavier et la souris sont en parfaite adéquation pour vous offrir ces sensations de chasses promises par le jeu. Cependant de la dextérité vous sera utile pour enchaîner les combos de certaines classes, un peu de temps avec le Chambellan vous permettra de maîtriser le combo clavier/souris, l’interface des menus est également optimisé au point d’être bien plus agréable que sur console

Même si cette version PC subissait de nombreux bugs du a une utilisation intensive du processeur (manque d’optimisation) pouvant résulter à devoir recommencer une chasse du début, le jeu a subit malgré tout de gros soucis concernant les connexions mais également la corruption des sauvegardes. C’est dommage car cela a crée un voile négatif sur un jeu pourtant excellent. Passé ces problèmes résolu pour la plupart Monster Hunter World PC n’a rien a envier à son alter ego console et se paye le luxe d’être encore plus beau que l’original, et vu ce dernier ce n’était pas si évident que ca…


Monster Hunter, qu’est ce que c’est? Si vous êtes comme moi et avez suivi plus ou moins de loin la licence, vous ne savez peut-être pas que Monster Hunter est une licence sortie en 2004 sur PlayStation 2 dont Monster Hunter World est le 8ème opus. Présenté comme un jeu de rôle, avec des aspects hack and slash et MMO, les anciens opus s’adressaient plutôt à une petite caste de connaisseurs et de fans du genre, surtout par son gameplay exigeant et assez lourd. Dans cet opus, le gameplay a été simplifié pour le rendre plus fluide et plus dynamique et attirer un plus large panel de joueurs. Sans plus attendre, lançons nous à la chasse aux petites bêtes, un peu comme Pokemon mais en plus sauvage.

Un système de création riche et complet

« Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien », plus facile à écrire qu’à dire. Et cela tombe bien, car ici vous chassez non pas avec un chien, mais avec un chat. Un Palicot pour être plus précis. Avant même de vous lancer dans l’aventure, vous devrez donc créer votre personnage et son side kick. Pour cela, vous avez à votre disposition un éditeur assez complet, vous permettant d’obtenir un avatar personnalisé de très bonne facture. Cheveux, yeux, bouche, nez, sexe, couleurs et formes, les plus minutieux passeront déjà un bon moment sur la création de leur représentation virtuelle. La création du Palicot est, elle, plus restreinte mais globalement satisfaisante avec un choix de 8 modèles de bases personnalisables.

Une histoire de nouveau monde et de dragons

Une fois ces quelques heures de création passées, nous entrons dans le vif du sujet. A intervalles réguliers, les dragons anciens quittent l’ancien monde dont vous êtes originaires pour aller vers le nouveau monde sans que vous en sachiez la raison. C’est pourquoi, régulièrement, des équipages sont envoyés vers le nouveau monde afin d’enquêter sur ce phénomène. Vous faites partie de la 5ème flotte composées de Chasseurs, d’intendant, de botanistes etc. L’aventure débute donc à bord du bateau vous menant vers le nouveau monde, où vous aller rencontrer votre assistante, juste avant qu’un dragon légendaire apparaisse et fasse chavirer votre navire. Séparé de l’équipage, atterrissant sur le nouveau monde, votre aventure débute donc. Première chose a faire: choisir votre arme pour définir votre style de combat. Vous pourrez opter pour du combat rapproché avec des armes lourdes (Espadon, Marteau de Fer), avec des armes légères (Dagues jumelles, Epee du chasseur ou Glaive en fer) ou bien opter pour de la distance avec Le déchiqueteur de fer, Arbalète en fer ou l’Arc en fer. Pour un gameplay un peu plus hybride, il y aura le Katana de Fer, La cornemuse de Metal, la lance, le lance-canon ou la Hache primaire. Bref, il faudra trouver l’arme qui vous correspond parmi les 14 choix. Pour cela vous disposez d’une arène d’entrainement afin de tester le gameplay de toutes les armes.


Une fois votre choix arrêté, il sera temps d’aller affronter les 8 chapitres de l’histoire, répartis en missions de 1 à 8 étoiles et découvrir le secret de ce nouveau monde. Comptez environ 40 à 50h pour finir l’histoire principale, dépendant de votre niveau, de vos chances dans les loots et du temps passé à farmer l’équipement. En effet, chaque monstre propose son set d’armure associé, possédant ses propres bonus de set et ses effets élémentaires, et vous passerez probablement beaucoup de temps à crafter votre équipement ou à trouver la meilleure combinaison possible pour vos quêtes. Sachez que vous repassez par le HUB à la fin de chaque mission. Cela vous permettra de profiter des nombreux PNJ présents dans la ville Astera. C’est ici qu’on aborde l’aspect MMO de ce Monster Hunter. Dans le village, vous trouverez la cantine, vous permettant de manger avant les missions, vous octroyant des bonus physiques ou de résistances élémentaires avant chaque mission. Le cuisinier vous proposera aussi des quêtes régulièrement afin de développer la Cantine, vous proposant plus d’ingrédients pour plus de plats. Vous y trouverez aussi les Archives écologiques, vous permettant de consulter vos avancées dans la faune et la flore locale; la recherche botanique, vous permettant de cultiver divers objets; un alchimiste pour fusionner des objets; un bazar et bien sur la Forge et l’armurerie.

Vous y trouverez aussi votre chambre, à développer et aménager mais contenant surtout le chambellan. Celui-ci vous permettra d’accéder à la salle d’entrainement, de récupérer vos récompenses, d’organiser des safaris (ceux-ci consistent à envoyer des Palicots en expédition pour vous ramener des matériaux de craft) ou d’aménager votre chambre. Enfin, dernier endroit et pas des moindres, l’intendance qui vous proposera des contrats et requêtes que vous pourrez valider aux panneau des quêtes. Celles-ci sont séparés en 4 catégories: Mission, Libre, Contrats et Evénements. Les missions sont l’histoire principale, les quêtes libres sont des tâches qu’on vous proposera au long de l’histoire, comme Abattre 7 poissons pour le compte de la cantine. Les contrats sont des contrats de chasse, vous demandant d’éliminer un ou plusieurs monstres avec récompenses à la clé. Enfin les événements sont des quêtes a durée limitée exclusivement en ligne. Sachez enfin que vous avez la possibilité de lancer ces quêtes en solo ou en multijoueur. Les récompenses de fin de mission sont réparties entre le nombre de chasseurs, tout comme les conditions de défaites. Enfin, si vous avez été trop téméraire à partir seul à l’aventure, vous aurez la possibilités de lancer une fusée de détresse afin que d’autres chasseurs puissent répondre à l’appel à l’aide.

Une direction artistique renversante

Vos missions de chasse vous forceront à parcourir différents environnements, ce qui nous amène à parler de l’aspect graphique. J’ai testé la version PS4 Pro qui nous propose au lancement du jeu 3 options. Soit « graphisme » qui améliore les graphismes en limitant le framerate, soit l’option « framerate » qui optimise la fluidité au détriment des graphismes et enfin la troisième option qui optimise les ombres et reflets au détriment des FPS. Etant donné le principe du jeu et le nombre de monstres présents dans chaque environnement, j’ai opté pour l’optimisation de fluidité. Si le jeu est loin d’être moche, notamment sur la modélisation des personnages, on remarque tout de même que le moteur graphique est daté et les rendus bien en dessous de ce qu’on peut obtenir sur une console nouvelle génération. Cependant, cela est compensé par une direction artistique très réussie avec des environnements de toute beauté (mention spéciale au plateau de Corail qui en met plein les yeux.). En 40h de jeu, je n’ai eu aucun bug à déplorer, pas de ralentissement, pas d’apparition tardive de décors etc. Malgré une caméra parfois un peu capricieuse lors de combats, la copie rendue est tout à fait correcte.


Cela nous amène donc à parler de l’ambiance générale du titre. L’univers créé par Capcom pour ce Monster Hunter World est tout simplement fabuleux. N’ayons pas peur des mots, chaque map possède son univers, son ambiance et son écosystème. Chaque parcelle de la carte recèle de vie et de cohérence. Lorsque vous tuez un monstre, vous voyez débarquer les charognards qui se chargent de la carcasse. Lorsque vous traversez des points d’eau, vos palicots montent sur des bouées, n’aimant pas l’eau. Les carnivores chassent les herbivores, les bousiers poussent leur boule, les fourmis transportent des peaux et autres en lignes organisées jusqu’à leur colonie etc. Tous ces petits détails rendent le monde de Monster Hunter vivant, crédible et agréable.

Ou du moins agréable jusqu’à ce que lors de votre chasse à un monstre, un autre débarque car le combat vous a mené sur son territoire. S’engage alors un combat titanesque au milieu duquel vous devrez œuvrer pour votre survie et pour mener à bien votre mission quoi qu’il arrive. Car c’est aussi ça qui fera de vous un grand chasseur dans Monster Hunter, vous devrez tirer partie de tout ce qui vous entoure pour réussir votre chasse. Des stalactites au dessus d’un monstre, des lianes dans lesquelles il pourrait s’empêtrer, le territoire d’un autre prédateur, tout est enclin à servir votre cause et ce sera à vous de composer avec tous les éléments pensés par les développeurs. Ajoutez à celà une VF plus que correcte, ce qui est assez rare pour être souligné et des thèmes de combats épiques qui se mêlent à des musiques d’ambiance collant parfaitement aux environnements et vous avez une immersion parfaite dans le monde de Monster Hunter.

Ce Monster Hunter World est tellement riche en contenu qu’il est difficile de le résumer en quelques mots et de ne pas en oublier. Son gameplay et ses mécaniques de jeux simplifiés attireront les néophytes tandis que certaines armes et certains combats plus techniques sauront satisfaire les anciens joueurs. L’ambiance, la richesse du titre et son accessibilité sont un compromis parfait de la part de Capcom qui nous livre ici un titre dont l’intérêt ne descends pas au fil des heures, alternant chasses épiques de monstres tous différents et missions de farm pour améliorer les QG et son équipement. Des heures de jeu en perspective, sublimées par la coopération entre chasseurs. Un pépite et un aboutissement des jeux du genre.

NOTRE AVIS

17
20

BONS POINTS

  • Durée de vie monstrueuse
  • L'ambiance et l'immersion
  • Accessible et exigent à la fois
  • Le contenu faramineux

MAUVAIS POINTS

  • Les graphismes datés
  • La caméra lors de certains combats

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VOS AVIS

Wave Mnster, 12/03/18

Il serait bien de préciser que c’est le 8ème opus dans la zone EU car pour les habitués de la licence nous avons eu droit a des versions jap telles que Montster Hunter Frontier Online disponible en 11 jeu (qui sont des patchs) et puis il y a eu Frontier Online G aussi, puis quelques uns réservés aux marchés étrangers 🙂

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