Après le mercato estival, la rentrée laisse place à un duel bien connu des amoureux du ballon rond : le célèbre PES vs FIFA. Sorti quelques jours après son concurrent, FIFA a fait une entrée, comme souvent, remarquée à grand coups de spots publicitaires et autres moyens publicitaires en tout genre. L’équipe de SpiritGamer a eu l’honneur de testé le nouveau bébé d’EA Sports afin de vous faire partager cette aventure footballistique plus travaillée que les précédentes éditions.
Chaque année, les éditeurs de jeux de sport, et notamment de football, revoient leurs mécaniques afin d’offrir une expérience de jeu toujours plus réaliste. Alors que FIFA 17 avait accordé une certaine importance au physique des joueurs, ce FIFA 18 accentue encore plus le trait. En effet, avoir la balle et savoir la conserver c’est bien, mais il va falloir être capable d’user de son physique même quand on n’a pas le ballon entre les pieds. Les coups d’épaule, marquage de près et autres jeux physiques, si bien maîtrisés, vous permettront de prendre l’ascendant sur votre adversaire et de faire la différence.
L’un des éléments marquant de cet opus, qui a énormément fait parler la communauté des joueurs d’ailleurs, est le retrait de l’assistance pour la défense. A titre de comparaison, FIFA 17 offrait une défense assistait qui faciliter la récupération de balle et le lancement des contres. Les développeurs ont fait le choix de totalement abandonner ce système au profit d’une défense totalement manuelle. Finis les joueurs qui posent le pied au bon moment et au bon endroit sans qu’on en ait vraiment fait la demande, place au timing parfait et au geste précis ! Si cette révision du mécanisme de jeu est au profit du réalisme, il faut avouer que c’est un peu désarmant au premier abord. Vigilance et concentration seront de mise pour récupérer le ballon proprement sans mettre votre équipe dans une position délicate.
Chaque équipe dispose d’un style particulier, d’une construction de jeu propre. Il semblerait que les développeurs aient souhaité mettre l’accent sur ce détail au combien important pour les férues de ballon rond. Les styles d’équipes ont été ajoutés et accentués de telle sorte qu’ils sont distinguables à l’œil nu. Il est donc nécessaire d’adopter la bonne technique de jeu, la bonne stratégie face à la bonne équipe. Si cette modification peut paraître anodine, soyons honnêtes, elle vient ajouter un peu de piment au jeu solo.
Puisque nous y sommes, parlons-en un peu de la construction de jeu ! Pour arriver dans les 30 derniers mètres il faudra vous armer de bons coups, de jeux de passe bien construites et bien délivrées, mais surtout, de dribbles bien placés afin de briser les reins des joueurs adversaires. Les « tout droit » si bien connus des joueurs ne sont plus vraiment d’actualité dans ce FIFA 18. La vitesse des joueurs ayant été considérablement réduite, le jeu paraît plus lourd au bénéfice d’une tactique plus centrée sur le jeu d’équipe. On regrettera néanmoins les appels offensifs, les centres et les passes en profondeur qui donnent parfois l’impression d’être téléguidés.
C’était la grande nouveauté de FIFA 17 : le mode Aventure. Jugé trop expéditif par certains, Alex Hunter signe son grand retour dans ce nouvel opus et vous permet de suivre l’évolution de sa jeune et prometteuse carrière professionnel. Le mode Aventure s’inscrit dans la continuité du précédent volume puisqu’il vous permet de reprendre les commandes du jeune homme, soit en récupérant votre sauvegarde, soit en recommençant en choisissant un nouveau club et un nouveau poste. Mais qui dit nouvel opus dit nouvelle histoire et surtout nouveautés.
Le mode de jeu d’EA permet maintenant de personnaliser Alex à votre goût, grâce notamment à des différents styles de coiffure ou de tatouages. Des objectifs ont également été ajoutés à chaque chapitre, s’additionnant aux objectifs de match que nous avons pu découvrir l’année précédente. FIFA Street Style fait également son arrivée, de quoi raviver les souvenirs des joueurs de FIFA Street ! Alors qu’il est possible de quitter le championnat anglais pour découvrir de nouveaux horizons, le véritable plus est le mode coop. Vous pourrez alors partager l’aventure du jeune prodige avec un ami.
Mais qu’on se le dise, le mode Aventure attire principalement pour son histoire. Si elle avait déçue auparavant, il faut dire qu’elle n’est guère mieux cette année. Plus centrée sur les problèmes de mercato, l’histoire est un peu fade et ne présente pas le renouvellement et la surprise tant attendus ! Vous aurez l’occasion de retrouver, parmi le casting, de nombreux joueurs très connus à l’instar d’Antoine Griezmann, Cristiano Ronaldo, et même quelques légendes comme Thierry Henry. Si leurs interventions sont plutôt agréables a constaté, le doublage prête clairement à sourire tant il manque de naturel et de spontanéité. Une nouvelle fois, la fin du mode est expédiée, avec quelques incohérences.
Parfois laissé de côté au profit des modes de jeu en ligne, le mode carrière ne semble pas avoir dit son dernier mot, c’est en tout cas ce qu’espère EA. Très soigné pour cette nouvelle saison, le légendaire mode carrière a été revu par les développeurs, offrant ainsi de nouvelles perspectives de jeu. Tandis que le transfert de Neymar a fait trembler la planète football cet été, c’est à vous de marquer l’histoire maintenant. Vous aurez en effet la possibilité de mener des négociations grâce à des cut scenes interactives immersives. Des options aux transferts ont été ajoutées comme la possibilité de déterminer des primes de signatures, des primes de matchs, de buts ou bien encore, la possibilité d’ajouter au contrat des clauses libératoires devenues célèbres grâce au fameux transfert parisien. Néanmoins, il ne sera plus utile d’attendre les mercatos hivernaux et estivaux pour réaliser ces négociations puisque le mode vous permet désormais d’engager les discussions à n’importe quel moment de la saison.
Toutes ces nouveautés s’inscrivent dans une interface intuitive et plutôt bien fichue. Les menus dispersés et mal organisés ont également laissé place à un menu beaucoup plus clair qui permet de bénéficier très rapidement de toutes les informations utiles à votre carrière. Bien que certaines mécaniques du jeu aient disparu, à l’image des options d’achat sur prêt, l’apparition de clips illustrant le vainqueur d’une compétition, le dernier transfert important de la saison ou même les récompenses de joueurs du mois permet de faire du mode carrière un mode de jeu plus complet et plus plaisant que ce qui avait été produit auparavant.
S’il y a bien un mode de jeu que l’on ne retrouve chez aucun concurrent c’est bien FIFA Ultimate Team (FUT pour les intimes). L’engouement est tel pour celui-ci qu’EA lui a organisé des événements pré-sortie du jeu. Le mode le plus joué propose ses habituels saisons en ligne et solo, les défis création d’équipe ou bien encore le FUT Champions. Pour renouveler son mode et offrir la possibilité aux joueurs de toujours gagner plus de crédits en appuyant sa domination, EA a introduit une nouveauté : Clashs d’équipe. Le mode vous permet d’affronter des équipes construites par d’autres joueurs, en choisissant le mode de difficulté que vous souhaitez. Chaque match vous apporte un certain nombre de points selon la difficulté et la force d’opposition. Ces points vous placent dans un classement similaire à celui connu sur FUT Champions, vous permettant à la fin de la semaine de bénéficier de petites récompenses. Si au premier abord ce mode peut paraître un peu faiblard face à Ultimate Team, il offre l’avantage d’être ouvert à tous et de ne pas être soumis à une phase de qualification comme c’est le cas chez le grand frère FUT Champions.
En plus de ce nouveau mode bien sympathique, EA a laissé de côté les légendes au profit des Icon. Mais qu’est-ce ? Les Icon sont des joueurs de légende tels que Ronaldinho, Ronaldo, Thierry Henry et même le roi Pelé. Ces joueurs sont introduits dans le jeu par le biais de 3 cartes spéciales (chacune représentant un temps fort de leurs carrières) avec des notes différentes. Auparavant disponibles que Xbox, EA a pris le parti de permettre à tous les joueurs d’en bénéficier puisque les Icons sont maintenant disponibles sur toutes les plateformes accueillant le jeu.
Frostbite était l’une des grandes nouveautés de FIFA 17. Le moteur graphique nous gratifiait d’une modélisation agréable bien qu’encore un peu brouillonne parfois. FIFA 18 laisse entrevoir une meilleure gestion de celui-ci grâce à une modélisation des visages beaucoup plus convaincantes, des mouvements plus naturels et moins robotiques, se rapprochant un peu plus de la qualité proposée par Konami. Nous avons d’ailleurs remarqué avec joie qu’un intérêt particulier avait été porté au public. Si cela semble n’être qu’un détail pour certains, couplé aux différentes ambiances sensibles dans les différents stades et dans les différentes régions du monde qui sont particulièrement bien reproduites, le jeu est encore plus immersif. Cet upgrade graphique pourra être encore plus ressenti si vous possédez une télévision HDR (pensez à activer la fonction dans les paramètres du jeu).
FIFA fait, comme chaque année, une entrée remarquée sur la scène des jeux de sports. Grâce à une mécanique revue et un système de jeu plus portée sur la construction et non la vitesse, EA Sports propose un gameplay toujours un peu plus immersif que ses anciens produits de la licence et un contenu plus riche pour tenir ses joueurs sur la longueur de la saison. Si quelques bugs ont pu être observés durant notre test (comme la disparition des cages en plein match), FIFA 18 s’inscrit dans la continuité de ce qui était proposé auparavant tout en restant un très bon jeu tendant de plus en plus vers la simulation.
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