Cela fait 6 ans que Fortnite est développé par le studio Epic Games, et après avoir bénéficié d’une alpha complètement fermée pendant 5 ans et demi, le jeu est disponible en bêta fermée en accès anticipé moyennant finance pour les joueurs, et devrait être disponible en free-to-play en 2018. Le jeu a bénéficié d’une bonne communication, mais que vaut-il réellement ?
Commençons par le commencement : votre belle planète a été envahie par des monstres appelés carcasses dans une tempête violette qui a éliminé 98% de la population. Vous êtes désigné commandant d’une équipe de survie par Ray, un petit robot à l’humour parfois lourd, et votre mission, que vous n’avez pas le choix d’accepter, est d’éliminer la tempête et de trouver et secourir les rares survivants qui n’ont pas encore été attaqués par les carcasses. En tant que commandant, vous pourrez alors nommer votre fort (personnellement j’ai choisi Fort Marston, clin d’œil à mon jeu préféré Red Dead Redemption) et personnaliser la couleur et l’emblème de la bannière de ce dernier. Et le commandant que vous êtes aura le choix d’incarner un héros parmi plusieurs aux choix entre soldat ou encore ninja.
Pour éradiquer la tempête, Ray a un petit quelque chose pour vous : un bouclier anti-tempête. Il est le cœur de votre mission et vous devrez tout faire pour le protéger des carcasses. Pour cela, vous avez la possibilité de construire tout autour de ce bouclier : des murs, des sols, des plafonds, des escaliers, des toits, soit en bois, soit en brique, soit en métal, une sorte de remake des Trois Petits Cochons où le loup est remplacé par des carcasses de diverses catégories : petit et rapide mais facile à tuer, gros et lent mais plus compliqué à tuer, des agiles qui vous lancent certains objets destructeur…
C’est par cette belle citation d’Antoine Lavoisier que l’on pourrait résumer grosso-modo Fortnite. Le gros point fort du jeu, qui est d’ailleurs son noyau principal, c’est le crafting : entendez par là que vous êtes libres de construire, détruire, bâtir absolument tout. Et les mots de Monsieur Lavoisier ne peuvent pas mieux résumer ce jeu.
De nombreuses quêtes avec divers objectifs vont s’offrir à vous et dévoiler diverses parties de la carte, qui ne sont accessibles que pendant ces quêtes. C’est lors de ces dernières que vous aurez la possibilité de récolter un maximum d’objets et de matériaux à travers divers zones : forêt, quartier résidentiel ou centre ville par exemple. Absolument TOUT, et j’insiste sur le tout, est destructible et constructible. Armé de votre fidèle pioche incassable, vous pouvez dézinguer les voitures, qui vous rapporteront métal et boulons, abattre les cloisons pour récolter du bois ou ouvrir un accès à un toit qui renferme un trésor. Vous pouvez tout raser dans la carte, mais pour ça il vous faudra tout de même du temps et votre inventaire est vite limité. Buisson, rocher, toit, porte, fenêtre, plafond, sol, voiture, boîte au lettre, clôture, balançoire et même carcasse, rien ne résiste à votre redoutable pioche.
A contrario, vous pouvez tout construire : besoin d’accéder à un toit ? PAF ! Construisez un escalier et donner lui la forme que vous voulez : un escalier droit, fin ou large, en L ou en U, en pierre, en métal ou en bois. Besoin de passer au dessus du vide : construisez du sol, besoin de bloquer des carcasses : construisez un mur ou un muret… Dans certaines zones, vous trouverez même des bâtiments en transparence telle que des tours radars pour localiser les survivants, que vous devrez construire en respectant les consignes de construction, ce qui permet vraiment de voir l’étendu des possibilités. Et chaque construction ou destruction vous coûte ou vous rapporte des choses qui vous serviront à crafter des pièces de bâtiments, mais également à crafter des armes, ou des munitions.
Quant aux survivants que vous trouverez, vous pourrez les affecter à certaines tâches, mais également les « transformer » en un survivant plus rare, ou encore les ajouter à votre « collection » de façon irrémédiable, collection qui vous rapportera certaines compétences comme des lamas piñata qui vous offriront certains lots ou bien des points de talent qui vous serviront à débloquer certaines compétences pour améliorer votre héros et votre fort.
Si Fortnite manque cruellement d’une chose, c’est d’un bon gros tutoriel. Car au début, on ne comprends pas tout ! Ray le petit robot vous explique rapidement comment faire certaines choses, mais les menus du jeu eux ne s’expliquent pas tout seul ! Le problème, c’est qu’on est vite perdu dans les multiples sections et qu’on en vient à ne plus savoir où donner de la tête. Le jeu peut donc paraître très complet, voire parfois beaucoup trop. Et à en voir certains commentaires sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui se perdent dans les multiples fonctionnalités du jeu.
Gros, gros point noir de ce titre : les bugs. On en a à la pelle et en tout genre : entre les temps de chargements interminables, les écrans noirs qui nous obligent à revenir à l’interface de la console, les gros bugs de framerate et d’affichage, avec parfois des temps de latence de presque 5 secondes où absolument tout lag, on est servi ! Sans oublier les dialogues de certains personnages qui passent subitement du français à l’anglais : « Tout va bien commandant ! Oh wait, we got a problem ! » Moyen pour un jeu développé depuis 6 ans, qui est vite dépassé par son propre contenu…
En définitif, Fortnite est un jeu riche en contenu et en gameplay, mais mal expliqué, on se perd vite dans les menus et on peut vite se lasser du manque de clarté de certaines fonctionnalités. Il n’en reste pas moins un jeu plaisant si on exclu les nombreux bugs qui surviennent surtout lorsque l’on joue avec des amis. Fortnite est clairement un jeu à jouer à plusieurs plutôt que seul, mais le crafting est vraiment un point intéressant.
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