Adapté un manga en jeux vidéo est assez courant de nos jours avec notamment en tête Naruto ou le vénérable Dragonball Z. Cette fois c’est sous la forme d’un Musou que Arslan the Warrior of Legend débarque…
A l’origine les chroniques d’Arslan est une série de romans d’Heroïc Fantasy de Yoshiki Tanaka, dont le premier volume est paru en 1986 (série toujours d’actualité). Le jeu vidéo est basé sur le manga du même nom. Le monde d’Arslan raconte l’histoire d’une grande guerre entre deux nations très puissantes. Arslan est le jeune prince du royaume de Parse vénérant de multiples dieux, ces derniers sont en guerre contre Lusitania, vénérant un seul dieu unique cherchant à imposer cette vision au reste du monde.
Alors que notre héros accompagne son père, Andragonas III, pour une nouvelle bataille à Atropatènes, son armée se fait piéger à cause de la traîtrise d’un membre du royaume de Parse au profit d’un étrange personnage masqué.
Andragonas III subit une sévère défaite et se fait capturer. Son fils, Arslan évite de justesse des assassins grâce au plus fidèle soldat de son père Daryun.
C’est dans ce contexte tragique que vous suivez Arslan dans une recherche d’alliés afin de secourir son père et de sauver son royaume, tout en évitant les nombreux pièges de son ennemi l’homme au masque d’argent.
Il est assez intéressant de voir que pour une fois, un Musou se dote d’une histoire travaillée et intéressante, même si certains événements restent prévisibles, Arslan the Warrior of Legend se démarque de la concurrence. Prenant place dans un monde fictif, on découvre le monde à chaque combat ainsi que les différents personnages qui entoureront et protégeront notre Héros.
Comme dit au début de ce test, nous faisons face à un Musou, soit un jeu d’action ou vous vivez des aventures au travers de diverses batailles impliquant votre héros mais également ses plus fidèles alliés. Tous les ingrédients du Musou classique son présents. De grandes cartes vides et colorées, un adversaire qui semblent jouir d’une armée composée d’une infinité de soldats idiots et dotés d’une incroyable politesse (ils attendent que vous frappiez le premier pour se battre), de héros qui changent suivant la mission (vous ne pouvez pas faire tout le jeu avec le même personnage, du moins dans le mode histoire), ces derniers seront surpuissants et massacreront les pauvres soldats à base de combo destructeurs (même si les combinaisons de touches sont les mêmes pour tous).
La particularité d’Arslan the Warrior of Legend comparé aux autres Musou est que chaque objectif d’une bataille est chronométré, plus vous réalisez ces derniers rapidement, plus votre note sera élevée (et donc votre récompense). Par moments il faut également avoir une certaine valeur d’ennemis vaincus en plus du temps, histoire de corser les choses. Rassurez-vous, vous ne subirez pas de Game Over si le temps est écoulé, vous aurez simplement la plus mauvaise note. Arslan propose un système de personnalisation de personnage assez simple. Chaque héros a une ou plusieurs armes de prédilections (par exemple, Arslan manie l’épée et la lance). Plus vous battez d’ennemis via des enchaînements, plus vous pourrez débloquer de nouvelles séries de techniques avec plus de combos et/ou affiliez des éléments à vos attaques (feu, vent, etc…).
En ce qui concerne l’amélioration des caractéristiques, vous pouvez équiper jusqu’à trois cartes, ces dernières étant lâchées par des ennemis supérieurs pendant le combat. Chaque carte est notée entre le rang S (le plus élevé) et D (le plus faible) et coûte un certain nombre de points. Plus votre personnage est puissant, plus son « pool » de point est élevé, permettant d’équiper de meilleures cartes. Enfin, vous pouvez faire fusionner huit cartes afin d’en créer une plus puissante contre des Golds, la monnaie du jeu fourni par des ennemis puissants une fois vaincu ou en détruisant des coffres disséminés sur le champ de bataille.
Arslan a de bons arguments sur le papier, malheureusement il a de nombreux défauts. Tout d’abord graphiquement. Si on peut « accepter » des décors un peu vides dotés de textures très simples, on accepte beaucoup l’aliasing très prononcés des personnages ! Par moment ce n’est vraiment pas très beau, surtout vis-à-vis des cheveux d’Arslan par exemple. Ensuite, pendant les combats on a un ressentiment de lourdeur sur l’ensemble des personnages, y compris ceux pouvant être qualifié de « léger » comme Faranghîs, la prêtresse légèrement vêtue… Mais ce n’est rien comparé au plus gros défaut du jeu. Il est en effet impossible de locker son adversaire ! Un comble dans un jeu ou la protection et l’esquive des attaques ennemis est importante lorsque l’on affronte des boss ! (En particulier lorsqu’ils passent en Furie, décuplant ses dégâts).
Pour couronner le tout, la caméra ne nous aide pas en basculant sur n’importe qui autour de vous au lieu de rester à sa place, dégradant la visibilité du combat (pouvant même mettre le boss derrière vous alors que vous le regardiez en face deux secondes avant !). Cette erreur est juste impardonnable au vu du style de jeu. Une originalité dans les combats est de pouvoir effectuer des attaques groupées avec vos soldats afin de détruire une barricade ou mettre le feu sur une tour ennemie, permettant de réaliser jusqu’à 99.999 combo. Si l’idée en elle-même est sympathique, la maniabilité des rush à cheval est plus qu’hasardeuse… Heureusement cela ne concerne pas les lanciers et les archers.
Pour finir, même si l’histoire est bien plus poussée qu’un Musou standard, les phases de dialogues, représentées via une forme de dessin animé plus ou moins fixes sont très longues…. Et très nombreuses, réduisant par moment à une bataille de 5 minutes et 15 minutes de dialogues, pas terrible pour garder l’attention du joueur… d’autant que l’ensemble du jeu, dialogue compris est totalement en Anglais !
Arslan the Warrior of Legend aurait pu être LE Musou de référence s’il ne contenait pas des défauts rédhibitoires comme l’impossibilité de locker une cible et ses phases de dialogues bien trop longues et absolument pas sous-titrées en français. Néanmoins il reste simple à prendre en main et la difficulté n’est pas très relevée. A réserver aux fans du manga et/ou des Musou.
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