Dans le monde de Nibel vit un arbre des esprits. Un soir lors d’une tempête, quelque chose se détacha de cet arbre et virevolta au gré des bourrasques de vent. Cette « plume » se posa non loin d’une créature appelé Naru. A son arrivée, cette « plume » se transforma en une petite créature blanche et lumineuse. Immédiatement Naru se pris d’affection pour ce petit être fragile et seul et elle décida de l’emmener.
Les deux êtres vivaient heureux et travaillaient de concert pour trouver de la nourriture jusqu’au jour où un événement allait chambouler leurs vies ainsi que celui du monde entier. Les mois qui suivirent virent le monde dépérir et trouver de la nourriture devint de plus en plus difficile. Malheureusement, après une ultime tentative d’en rapporter, Naru ne put se résoudre à manger le dernier fruit et le laissa à Ori son enfant d’adoption. Ce dernier ne comprit pas de suite ce sacrifice et une fois encore il se retrouva seul. Après avoir errer dans la forêt Ori s’écroula à son tour pensant sa dernière heure arrivée.
C’est via ce prologue fort joyeux que 15 commence. L’arbre des esprits a réussi à vous réanimer et avec l’aide de Seyn (lumière et yeux de l’arbre des esprits) vous devez retrouver la lumière volée par Kuro, une gigantesque chouette. Votre aventure ne sera pas de tout repos car le monde est peuplé de créatures des ténèbres et Ori et petit et fragile…
Ori and the Blind Forest est un jeu dans la pure lignée des Métroïd et autres jeux de plateformes avec de nombreux « aller-retour ». En effet, tout au long de votre aventure vous obtiendrez de nouveaux pouvoirs afin de parcourir le monde à la recherche de cette lumière mais également réunir les trois éléments (Chaleur, Vent et Eau) afin de restaurer le monde, de plus vous pouvez aussi acheter des compétences grâce à la lumière spirituelle que vous obtenez en tuant des ennemis ou en trouvant des brasiers de lumières (voir des cellules de compétences). Même chose pour l’Energie (boule bleu), mais en plus vicieux…
L’énergie sert à deux choses, la première à utiliser certains pouvoirs comme la Flamme Attisée (faire exploser des murs) consomme une boule d’énergie par utilisation, mais elle sert également à sauvegarder ! Vous ne pouvez pas sauvegarder quand vous voulez dans Ori and the Blind Forest. Il faut donc gérer intelligemment votre énergie entre vos sauvegardes et l’utilisation de vos pouvoirs afin de sécuriser certains passages difficiles, car si vous mourrez, vous reprenez à la dernière sauvegarde, ce qui par moment peut être assez frustrant.
Frustrant car Ori and the Blind Forest n’est pas à la portée de tous. Plus on avance dans le jeu plus le level design est retors et difficile. Heureusement, la maniabilité répond la plupart du temps parfaitement et Ori se déplace avec aisance, fluidité et grâce. En réalité ce mot peut être utilisé pour tout l’enrobage du jeu. Moon Studio a soigné son bébé et ça se voit ! Que ce soit les graphismes qui sont colorés et magnifiques (et dessiné à la main), les musiques qui son enchanteresses, collant parfaitement au décor ou à la situation, ou encore l’animation des monstres ou même du monde environnant (les champignons qui bouge dans le sens de déplacement d’Ori par exemple), tout est réalisé avec soin, vraiment chapeau !
La Definitive Edition rajoute du contenu supplémentaire comme deux nouvelles compétences (le Sprint qui est vraiment un bonus non négligeable, ainsi que l’Eclat de lumière qui fait tirer des projectiles à distances), de nouvelles fonctionnalités comme le fait de pouvoir se téléporter d’un puits de l’esprit à un autre, vraiment pratique…. Cette nouvelle version ajoute également deux nouvelles zones, dont une accessible très rapidement. Elles se nomment le Terrier de Noiracine et le Bosquet perdu. Le premier a la particularité de dévoiler un peu du passé de Naru, rajoutant encore plus de profondeur au titre. Enfin et cela fera plaisir à tous les amateurs de plateformes, de nouveaux modes de difficultés ont été ajoutés afin de plaire à tout le monde. Le mode facile est là pour permettre de voyager plus sereinement dans Nibel (même si les phases pures de plateformes ne changent pas), et pour les fous furieux, le mode Vie Unique qui vous demande de faire le jeu sans mourir une seule fois !
Ori and the Blind Forest est une ode aux jeux de plateformes, bourré de charme et fignolé aux petits oignons par Moon Studio, mais à la difficulté assez corsée, sans pour autant être trop punitive. On aime évoluer avec ce petit être lumineux, découvrir tous les secrets de Nibel. Cette Definitive Edition ne fait qu’ajouter quelques cerises sur le gâteau déjà très appétissant. Si vous n’avez pas déjà craqué pour la version d’origine, il n’y a plus d’excuses pour ne pas prendre celle-ci
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