Si je suis le premier a prôner un monde sans remake, il faut dire que celui-ci est vraiment impressionnant… Je n’ai pas connu la hype sur les Uncharted (le premier étant sorti en 2007), car j’étais un joueur exclusif sur Xbox 360. Au final je n’ai connu que le troisième volume via le PS+ et ses jeux gratuits. C’est presque une entière découverte et c’est dans ce sens que ce test sera fait..
Outre les 3 jeux en un via une interface très simple, il faut saluer aussi le travail effectué avec les choix audio et le souci du détail dans les configurations possible. Que vous ayez un coûteux système 7.1, 5.1 ou une simple TV avec casque, Vous pourrez configurer à la virgule prêt l’audio pour profiter au maximum du jeu (mention spécial au fait de pouvoir aller jusqu’à régler l’angle des enceintes.) Ça paraît pas grand chose, mais c’est un réel plus !
Uncharted the Drake’s Fortune a subi le plus gros travail de restauration et le résultat est vraiment bluffant, on pourrait « presque » croire à un jeu actuel. Ce qui est tout de suite flagrant c’est qu’il a une maniabilité remis à jour (en fait les 3 jeux ont exactement la même maniabilité), mais certains mouvements de Nathan sont étrangement vieillot (comme sa manière de nager) et c’est bizarre de voir ça vu le travail général de restauration accompli. Le jeu commence sur les chapeaux de roues avec une première fusillade sous forme de didacticiel et met immédiatement dans le bain. Uncharted a ce coté Indiana Jones fort sympathique qui, couplé avec des personnages intéressants et bien travaillés (les répliques de Sully sont drôles), les phases d’action (Gunfight) sont intenses (couplé au mode difficile, elles deviennent vraiment géniales !) même si la plupart du temps elles sont très prévisibles (un stock d’armes juste avant une autre pièce par exemple) et par moment un peu trop nombreuses.
L’autre aspect Indiana Jones et bien sur la découverte de ruines anciennes, et la traque de El Dorado. Tout ce qui fait le sel de ce type d’aventure et présent comme l’usurier de Sully sans scrupules, le mercenaire idiot et avide d’argent, etc.. La sauce prend vite et on accroche farouchement au jeu, au point de ne plus pouvoir s’arrêter. Même les parties très scriptés comme la poursuite en Jeep ou les phases en Jetski sont sympas et ajoute encore à l’aspect cinématographique du jeu. Les phases d’exploration et de plateforme sont évidemment fortement inspirés des premiers Tomb Raider, suffisamment présentes pour casser un peu le rythme entre deux gunfights mais pas trop pour ne pas lasser.
Enfin, tout au long du jeu vous pourrez comparer vos exploits avec ceux de votre liste d’amis via des encarts (en bas à droite) montrant combien de tir dans la tête vous avez fait, etc.. clairement dispensable dans le jeu, mais toujours sympa pour titiller l’aspect compétiteur de chacun.
Les seuls vrais défauts de cet épisode, complètement nouveau pour moi, est quelques soucis de visée par moment (le réticule sur la tête de l’ennemi qui ne le touche pas), des soucis de placements en couverture un peu frustrant (Nathan qui ne se cache pas au bon endroit, provoquant sa mort) ainsi que lors de phase de plateforme un peu sensible ou Nathan répond pas correctement (dans l’Eglise par exemple), rien de bien rédhibitoire en somme. Peut-être un peu plus d’énigme lors des phases d’explorations.
Uncharted 2 Among Thieves monte d’un cran la qualité graphique de ce remaster, ça se voit immédiatement. Plus mature et sombre que le précédent opus, l’histoire commence avec un Nathan blessé, seul et perdu dans une montagne enneigée après un grave accident de train, puis les premiers niveaux apparaissent sous forme de flashback, mettant l’histoire en place. Nathan est appelé par une vieille connaissance (Harry Flynn) au sujet d’une mission venant d’un riche collectionneur. Nathan et ses complices vont devoir voler un objet dans un musée en Turquie… Si ce cambriolage a été particulièrement pénible pour moi, ce Uncharted a été le premier à inclure des phases d’infiltrations, qui dans un jeu comme ce dernier est à la fois étrange et pas forcément une bonne idée (en tout cas pour moi). Autre aspect amélioré dans cet épisode est la visée, plus précise, plus intuitive. Les gunfights sont plus intense, avec plus d’ennemis. Malgré ca cela reste moins violent que l’épisode précédent, c’est peut-être du à un Nathan plus lourd à manipuler. Le corps-à-corps est plus agréable aussi avec un contre (Triangle) et un adversaire moins étrange durant ses corps-à-corps.
Pas grand chose à reprocher à ce jeu, le scénario est bien ficelé, chaque niveau est équilibré entre action et plateforme. Seul la grande scène du train aurait pu être un peu plus courte, mais c’est du pinaillage.
Uncharted 3 L’illusion de Drake est celui que je connais le mieux, et celui aussi qui a subit le moins de restauration (sortie en 2011). Cette fois, Nathan et Sully sont à la recherche de « l’Atlantide des Sables », la cité perdue d’Iram. Comme toujours ils ne sont pas les seuls sur cette piste et c’est contre une puissante organisation qu’ils devront prendre de la vitesse afin de découvrir cette cité. Cette fois on découvre l’enfance de Nathan ainsi que sa rencontre avec Sully. Encore une fois, graphiquement c’est encore plus beau, mais ce qui marque le plus c’est la différence concernant Drake (mention spéciale au début du jeu, dans ce pub anglais qui tourne vite en bagarre générale). Tous ses mouvements sont plus naturels, l’enchaînement de ces derniers entre la course et l’escalade par exemple se fait de manière plus naturelle. Même les corps-à-corps sont plus complets et variés.
Le seul vrai problème que j’ai avec cet épisode et le fait qu’il recycle les idées des deux premiers, il n’arrive pas à me faire voyager comme ses prédécesseurs. Si le dernier niveau (la fuite de la cité) est impressionnant techniquement il reste moins prenant que la fuite avec l’hélico du 2 par exemple. Peut-être que l’illusion de Drake souffre du fait qu’il tourne sur les acquis de la série. Malgré ça il reste un très bon titre.
Ce remaster ne se moque pas de nous, même si le multijoueur est inexistant (contrairement aux versions originales), il en devient même indispensable si, comme moi, vous ne les aviez pas fait à l’époque. L’ajout d’un nouveau mode de difficulté, des bonus déblocables après avoir fini le jeu (monde miroir, choisir son armement, etc..) ou tout une sélection de skins (jouer avec Sully par exemple) ajoute un petit plus. Uncharted Drake Collection propose 3 références de la Playstation 3 qui procure un vrai plaisir de jeu tout en profitant d’un rehaussement visuel d’excellente qualité (beaucoup d’éditeurs devraient s’en inspirer) et ce durant de nombreuses heures.
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