Rise of Tomb Raider est une exclu (pendant 1 an) Xbox One. Annoncé comme la suite directe du remake qui a cartonné il y a deux ans sur les consoles anciennes générations (puis sur les nouvelles via la Définitive Edition), Lara et Microsoft était attendu au tournant.
Etant narrativement la suite directe, ROTR (pour faire plus court) montre une Lara en pleine forme malgré l’épisode traumatisant sur l’ile du Royaume perdu de Yamatai. Cette fois, elle décide de reprendre une piste que son père a suivi pendant de très longues années, au point d’être complètement discrédité et mis en disgrâce. Lara revoit l’obsession de son père autrement depuis ce qu’elle a découvert sur cette fameuse île et découvre très rapidement que l’on a fait taire son père. Un groupe nommé les Trinitaires seraient cachés derrière tout ça…
Si le scénario est au moins aussi poussé que les films avec Angela Jolie, cela sert d’excuse pour envoyer Lara risquer sa vie dans des endroits reculés. Si l’introduction dans les montages enneigés de la Sibérie est surtout là pour mettre l’ambiance et nous permet de constater que Lara est toujours aussi chanceuse (c’est aussi cette phase que l’on a vu durant l’E3 2015). Après quelques acrobaties (et forcément quelques morts atroces de notre héroïne), une cinématique prend le relais. Ces cinématiques seront assez présentes tout au long du jeu (comme dans le précédent épisode) afin de placer les éléments de l’histoire. Ce n’est pas très original mais cela se laisse regarder.
On enchaîne immédiatement avec un passage en Syrie (2 semaines avant la Sibérie) où Lara cherche un tombeau d’un mystérieux prophète… Très jolie, ces ruines Mongoles sont aussi un moyen de découvrir l’une des nouvelles fonctions de Rise of Tomb Raider. Durant toute l’aventure vous découvrirez des Monolithes, Fresques et autres documents dans plusieurs langues anciennes ou actuelles (Grecs, Russes, Mongoles). Afin de pouvoir déchiffrer les monolithes vous devrez avoir les connaissances linguistiques suffisante. Comment ? en déchiffrant des fresques ou en lisant des vieux parchemins (sic), chaque objet trouvé dans une langue ou culture spécifique améliore votre compréhension de la langue. Une fois le bon niveau acquis, vous êtes en mesure de déchiffrer le monolithe et donc découvrir une information clé pour la suite de votre aventure. Si l’on passe l’aspect absolument pas crédible de l’apprentissage, cela donne un petit côté Indiana Jones fort agréable, donnant l’illusion de faire de véritable découverte (cela incite aussi à rechercher tous les objets disséminés dans le jeu).
Une fois le Syrie bouclée, retour en Sibérie ou notre aventurière se retrouve une nouvelle fois seule, isolé et sans défense… enfin presque. Son expérience de Yamatai lui a permis de très vite fabriquer un Arc de fortune, et son instinct de survie lui permet de vite trouver des ressources afin de pouvoir survivre dans ce froid polaire. Cette transition permet de mettre en avant la seconde grande nouveauté du jeu. Si dans l’épisode précédent, Lara pouvait confectionner du matériel en récupérant des matériaux, dans ROTR ceux-ci deviennent plus réalistes. Lorsque vous tuez un lapin, vous gagnez une peau, si vous dépouillez un arbuste, vous gagnez du bois, etc… Chaque amélioration d’équipement (que cela soit pour les armes ou l’inventaire comme par exemple un carquois amélioré) coutera un certain nombre de matériaux différents. A vous de récolter au maximum les ressources de la zone pour vous préparer au mieux à ce qui vous attends. Certaines ressources étant récupérables que sur des animaux puissants (comme l’ours) qui ne se laisseront pas dépecer facilement !
Si sur le papier, ce concept est sympa, en jeu cela revient quasiment au même que pour l’opus précédent, la seule différence est que vous allez devoir courir partout pour tout récupérer et donc perdre plus de temps à chasser tout ce qui vit afin de transformer Lara en armurerie sur pattes. L’aspect survie tant mis en avant est finalement réduit au minimum. Seul le niveau de difficulté Survivant correspond à peu près à cette description marketing… dommage.
Si dans le précédent épisode les tombeaux étaient non seulement ridiculement petit et peu nombreux (et pour la plupart via des dlc), ces derniers ont repris du poil de la bête dans ROTR car bien plus présent et plus intéressant. Pas bien compliqué non plus ces tombaux (complètement facultatif) restent sympas à faire car logique et la récompense est aussi plus pertinente qu’avant, en effet comme trésor vous obtenez des compétences uniques (impossible à avoir dans l’arbre de compétence classique) et souvent puissante (comme l’instinct naturel qui marque les ressources sur la carte…) Quel dommage que cet aspect du jeu n’a pas été encore plus travaillé cela aurait grandement enrichi le gameplay du jeu (qui a l’origine est un jeu d’action-plateforme) sans pour autant faire tâche.
En parlant d’action, Cet épisode n’est pas en reste. Lara est une tueuse chevronnée et cela se voit. Si les trois arbres de compétences portent le même nom que sur le précédent jeu et que la majorité des compétences sont une nouvelle fois présente, ROTR propose de nouveaux skills assez marrant, comme celui de pouvoir fabriquer des bombes à partir des talkie-walkie des soldats tués (mieux que Mc Giver), mais aussi de talents qui rendent le jeu plus facile (comme celui qui met un icône spécial si vous visez la tête de l’ennemi), rendant le jeu plus accessible au grand public, et ça se sent.
Enfin, et contrairement à l’épisode précédent, Rise of the Tomb Raider ne contient pas de mode multijoueur, mais un mode Expédition. Ce dernier reprend les niveaux du jeu (niveau qui se débloque en faisant le mode histoire) que l’on peut refaire avec certains paramètres comme un Time Attack (finir le jeu le plus rapidement possible avec le meilleur score) appelé « Attaque de Score », la possibilité de rejouer le chapitre en normal ou Elite et enfin du mode le plus intéressant : « La résistance des rescapés », ce dernier permet de créer des missions spécifiques dans les environnements du jeu via des cartes, d’en augmenter la difficulté ou non via d’autres cartes de handicap (comme par exemple de ne pas pouvoir se soigner en combat) ou d’amélioration.
Chaque carte apporte un bonus ou un malus de difficulté, influant directement sur le bonus de fin de mission. Si certaines cartes se débloque en jouant, les autres doivent être achetés en jeu via les crédit (argent obtenu par vos actions en histoire comme finir un tombeau facultatif ou en réussissant des missions Expédition) ou via de l’argent réel. Si je n’apprécie pas vraiment cette intrusion mercantile dans le jeu (la communauté avait lyncher AC Unity pour ça), ce mode est un réel plus pour la durée de vie du jeu pour ceux voulant boucler toutes les missions en Hardcore et avoir le meilleur score possible (comparatif avec vos amis ou mondialement). Sympathique mais absolument dispensable.
Rise of the Tomb Raider est un bon jeu, très joli graphiquement (malgré quelques bugs), doté de bonnes idées de gameplay (études des langues, craft plus poussé), mais la surprise que nous avons connu avec le jeu de 2013 est passée et ce nouvel opus est trop proche dans ses mécaniques pour nous surprendre une nouvelle fois (c’est encore plus flagrant si vous avez découvert le jeu avec les Games with Gold récemment). Si les tombeaux apportent une brise de stratégie via les énigmes d’environnements à résoudre, ces derniers ne sont pas assez mis en avant, dans un jeu où ils auraient dû être primordial (afin de compenser justement le manque de surprise). Maintenant le jeu est toujours aussi agréable à jouer, Lara répond parfaitement lors des phases d’actions (un chouïa moins pendant les phases « plateforme ») et la sauce prend toujours. Un jeu assez court et un peu trop facile avec un trop grand nombre de collectibles à ramasser gâche un peu le résultat final, mais pas au point de passer à coté. On aurait également aimé plus de finition dans cette épisode notamment avec des sous-titres en français bourré de fautes. En 2015 ce n’est pas acceptable.
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