Valkyria Chronicles est à l’origine sorti en 2008 sur Playstation 3. Comme c’est la mode en ce moment, il ressort avec le mot « remastered » en proposant le jeu avec toutes ses extensions. Revenons un peu sur ce RPG tactique…
Le jeu vous fait incarner Welkin, jeune homme passionné par la nature et rêvant de devenir professeur. Il vit dans une sorte d’Europe fantasmée des années 40, et comme pour la vraie, la guerre couve entre la Fédération Atlantique et l’Alliance Impériale. Cette dernière a commencé à envahir les pays limitrophes sans recevoir de résistance, du fait notamment à leur formidable armement et ses légions de blindés.
Puis vint le tour de Gallia, petit pays resté neutre dans le conflit et patrie de Welkin et Alicia. Le prologue vous explique comment Welkin, pacifiste se retrouve à intégrer les forces militaires de Gallia en compagnie de sa « sœur » pilote du char Edelweiss qui appartenait à leur père (et qui se trouvait dans le garage de leur maison (sic)). Outre les longues phases de dialogues, les 3 missions (surtout « Retreat from Brhul), sont déjà assez difficiles, les objectifs ne sont pas forcément clairs et le jeu ne vous fait pas de cadeau.
La vue en combat
Valkyria Chronicles est donc un RPG tactique en tour par tour, où vous êtes le chef de l’escouade 7. Dès que vous avez accès à votre QG, la richesse et la profondeur du jeu augmentent significativement, rendant ce dernier beaucoup plus intéressant que le prologue pouvait le montrer.
En effet, vous pouvez recruter des troupes parmi plusieurs « classes », chacune proposant des forces et des faiblesses au travers de leurs spécialités. Si le Scout (unité de base) a une faible puissance de feu et une faible endurance, il peut parcourir de grandes distances et peut tirer sur les adversaires qui passent dans son champ de vision d’assez loin. A l’inverse, le Shocktrooper, l’unité anti-infanterie par excellence, ne pourra pas avoir ce type d’avantage.
Le look rétro sauve un graphisme trop simple
Comme dans tout jeu avec des éléments de RPG qui se respecte, après chaque mission réussie, vous gagnez de l’XP et de l’argent (DCT), ainsi qu’une note, influant sur les récompenses. Contrairement aux autres T-RPG (comme Fire Emblem), vos soldats ne gagnent pas d’xp individuellement, il faut pour cela dépenser de l’XP dans le camp d’entraînement. Par exemple, pour passer vos Scouts niveau 4 il faut dépenser 1838 XP. Une fois fait, tous vos Scouts montent de niveau, devenant plus fort et pouvant débloquer de nouveaux « ordres » (technique spéciale affectant l’ensemble des troupes durant le combat).
Le département R&D est assez complet
Même chose pour l’équipement, au sein de la division R & D (Recherche et Développement) vous pouvez, moyennant quelques DCT, améliorer l’équipement, les protections des soldats ainsi que votre char, ce dernier proposant beaucoup plus de points d’améliorations (canon, blindage, aide à la visée, etc…), certaines d’entre elles nécessitant d’être installées, consommant des blocs. Le char n’ayant que 12 blocs maximum, vous devrez par moment faire des choix de ce que vous allez installer.
Les phases de combats sont assez originales et se font en deux parties. Tout d’abord, à chaque début de tour, vous obtenez un certain nombre de points de CP. Via une carte en 2D, vous pouvez sélectionner l’unité à déplacer (et accessoirement voir les unités ennemies repérées par vos troupes). Un soldat coûte 1 CP alors que le char en coûte 2. Encore une fois, la gestion des CPs peut être primordiale, surtout dans certaines missions où ces derniers seront très limités. L’originalité de la chose est que vous pouvez dépenser plusieurs CPs sur la même unité afin de la faire agir plusieurs fois dans le tour (alors que la majorité des autres T-RPG, chaque unité ne peut agir qu’une fois par tour, sauf exception). Ce « surmenage » a également un coût et un risque pour cette unité, mais peut s’avérer payant suivant votre stratégie et le champ de bataille.
La vue tactique donne une bonne vision du combat
Une fois l’unité sélectionnée vous passez en vue « champ de bataille », comme un TPS classique. Vous pouvez déplacer l’unité (sa capacité de déplacement étant représentée par la barre jaune en bas au centre de l’écran) et tirer (en appuyant sur R1). Attention, si vous êtes repérés par les soldats ennemis lors de vos déplacements et à portée, vous subirez des tirs pouvant aller jusqu’à tuer votre soldat avant même de pouvoir faire quoi que ce soit !
Si la vision du T-RPG de Sega est originale, elle n’est pas exempte de défaut. Le premier est le manque de clarté des interactions possibles pour certaines classes, notamment l’ingénieur où l’interface n’indique pas du tout que l’on va bien réparer le tank par exemple. Même chose avec les ragnaid (sorte de soin). Les déplacements à travers les obstacles (sac de sable) ou lorsque vous êtes sur un coin de mur aurait dû être plus précis et mieux utilisés (comme tirer depuis un coin de mur par exemple, que j’estime basique). La visée est également loin d’être agréable et on peut passer bien trop de temps à viser la tête parce que le stick gauche n’est absolument pas sensible…
Le tank, massif, puissant et peu maniable
Quant à l’IA, elle est parfois complètement idiote, réussissant à perdre plusieurs soldats d’affilée en passant au même endroit plusieurs fois. Même constat concernant la « chance de tir » où l’IA en a un peu trop alors que nous étrangement moins (comme le sniper qui rate l’intégralité de ses tirs durant tout un combat !)
Alors oui Valkyria Chronicles Remastered contient tous les DLCs sortis de l’épisode original, mais concernant la « refonte graphique », il faut se souvenir du jeu Playstation 3 ou avoir l’occasion de comparer les images pour s’en rendre compte. Le travail est juste suffisant, avec un gros bémol pour l’aliasing qui est très présent et pas vraiment explicable pour un jeu comme celui-ci.
Il est donc évident que ceux ayant fait la version Playstation 3 passeront leur chemin vu qu’il Il n’y a strictement rien de nouveau dans cette version. Pour les autres il faut comprendre que Valkyria Chronicles n’est pas pour les débutants, et le fait qu’il soit intégralement en anglais n’arrange pas les choses (un comble qu’en 2016 les jeux ne soient pas localisés !).
Toi tu va prendre cher…
Pour les autres, il proposera un challenge intéressant, un gameplay différent et novateur du T-RPG. De plus son aspect rétro lui donne un sérieux cachet, et il faut avouer que cela devient vite plaisant de voir ses troupes se battre dans les ruines d’un village… et gagner.
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