Après une soirée un peu trop arrosé, il n’est pas forcément bon de se réveiller avec la gueule de bois sur une île infestée de Zombies…
Dead Island Definitive Collection regroupe 3 jeux. Dead Island (sorti initialement en 2011) et sa suite directe Riptide (sorti en 2013). Ces deux-là ont subi une petite refonte graphique afin de permettre à tous ceux qui ne le connaissent pas de pouvoir y jouer sans trop saigner des yeux… Enfin et sous forme de cadeau « fun », Techland propose un troisième jeu, développé comme un bon vieux beat’em all 16bits sur le thème de Dead Island avec une sévère touche de folie en plus.
Le plan du bateau, ca peut toujours servir..
Aujourd’hui, le jeu de survie de zombie de référence est Dying Light (du même développeur), connu et reconnu de tous. Mais ce dernier reprenant (tout en le sublimant) les mécaniques proposées par ce jeu sorti 4 ans auparavant. Le principe est simple, vous incarnez au choix l’un des 4 personnages disponibles du jeu (un cinquième se pointera dans Riptide), chacun d’entre eux proposera des spécificités uniques. Xian et Purna (les demoiselles) sont respectivement expertes en armes tranchantes et armes à feu alors que les deux hommes, Logan et Sam (le rappeur insupportable de l’introduction) excellent dans le lancer et les armes contondantes.
Doom ? Non un hôtel un lendemain de cuite…
En plus de cette spécialisation, chaque personnage a des statistiques uniques. Le choix du héros n’influera pas sur l’histoire, cette dernière commençant au réveil le lendemain de fête, où vous découvrez qu’une mystérieuse infection a transformé tous les vacanciers et le personnel de l’île en zombies (plutôt efficace comme infection.). Vous êtes rapidement contacté par un certain Sinamoi qui vous guide jusqu’à lui. Mais vous êtes rapidement repéré par les rôdeurs qui vous prennent en chasse, et sans l’intervention de Sinamoi vous seriez mort. Blessé (mordu par un zombie), vous apprenez que vous êtes immunisé contre le virus, comme certains des survivants et que l’île est coupée du monde. Votre but est donc d’organiser la survie sur l’île et de la fuir le plus vite possible…
Soleil, surf et zombies…
La mécanique de jeu est connue aujourd’hui, vous devez réaliser des quêtes données par les survivants dans votre camp mais également sur l’île, durant vos excursions (si vous voyez des zombies s’acharner sur une porte fermée, il y a fort à parier qu’un survivant s’y cache et donc une nouvelle quête). Pour vous défendre, vos poings seront rapidement insuffisants et malgré votre immunité vous êtes loin d’être invincible. Il faudra donc trouver de l’armement de fortune (pagaie, bout de tuyau, couteau de cuisine) pour vous défendre. Chaque arme à sa portée d’attaque et une résistance plus ou moins importante (un hachoir sera très efficace mais les coups devront être proche de la cible, contrairement à une pagaie qui a une meilleure allonge, mais sera moins létale). Si l’idée est intéressante, le jeu n’aide pas vraiment à la visée et on rate souvent son coup à cause d’un manque de précision dans la perspective, mais également parce que l’arme en main est souvent tenue bizarrement (chose qui n’existe pas dans Dying Light).
Au loin le navire qui était un lieu de salut il y a peu…
Chaque zombie tué, quête réalisée vous donne des XP, permettant de monter en niveau et de dépenser des points dans 3 arbres de compétences, spécifiques à chaque personnage mais fonctionnant sur le même principe, pouvoirs spéciaux, spécialisation d’armes et survie. Fouiller chaque recoin est également gratifiant car vous pourrez trouver des kits de soins ou boissons énergisantes, de l’armement ou de l’argent, indispensable pour améliorer vos armes (4 niveau) et d’en construire après avoir trouvé des plans. L’île étant très grande, vous pourrez conduire des véhicules (après avoir été au phare) pour vous déplacer plus vite et vous amusez à les réduire en bouillie en roulant dessus.
La refonte graphique du jeu est plutôt réussie, les décors sont jolis mais irréguliers en qualité, les personnages sont correctement retravaillés si on les compare à la version 2011. Cela se voit moins sur Riptide, on sent un travail global d’amélioration un peu en deçà de ce qu’on pourrait demander à un « remaster » pour le second épisode. Non le vrai problème est que l’on sent dans l’ensemble que le jeu a subi un lifting graphique tout en conservant le gameplay d’origine et c’est dommage (c’est assez flagrant quand vous démembrez une jambe par exemple, c’est franchement moche).
pas top top cette jambe coupée…
La compilation n’est pas mauvaise pour autant, loin de là (Dead Island Retro revenge est assez fendard au passage) mais à 10€ de moins que Dying Light Enhanced Edition cela ne me semble pas vraiment pertinent, son équivalent plus récent étant plus beau, plus complet et moins répétitif que Dead Island qui accuse son âge. Je ne peux le conseiller qu’aux fans de la licence ou les inconditionnels du zombie qui ont déjà fait son principal concurrent à 100%…
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