Sorti fin 2014, Styx Master of Shadow avait créé la surprise dans le domaine du jeu d’infiltration, en amenant une touche de fraicheur notamment avec des idées de gameplay novatrices. Aujourd’hui voyons ensemble si cette suite est réussi.
Styx est un gobelin bien vert, sournois, vicieux qui dispose d’une sacrée répartie. De plus il est totalement accro à de l’ambre qui fait office de mana dans le jeu. Initialement paru dans le jeu Of Orc and Men développé et sorti en 2011 par le studio Spiders (Bound by Flame et plus récemment The Technomancer), notre cher gobelin a eu donc droit, en 2014, à son propre spin-off qui avait plu tant à la critique qu’aux joueurs exigeants. La franchise se passe dans un monde de Dark Fantasy.
L’originalité de la série Styx est avant tout donnée par la différence apportée par le personnage que vous contrôler à savoir Styx qui, contrairement aux autres jeux d’infiltration comme la série Hitman ou Dishonored, est très faible physiquement puisqu’il ne peut pas se battre à la loyale. Par exemple, si un ennemi vous remarque et vous fonce dessus, les deux choix qui vous resteront seront, soit la fuite, soit un combat fondé sur des parades que vous devrez effectuer au bon moment, et ce, plusieurs fois avant que vous n’ayez l’occasion d’infliger le coup de grâce. A savoir que si vous avez plus de deux adversaires la fuite est quasiment obligatoire. Mais Styx gagne en agilité et en discrétion et peut donc assassiner discrètement ses adversaires s’il n’est pas vu.
Sa petitesse lui permet de passer aisément des obstacles comme des petites ouvertures dans les murs, passer sous les tables, faire des sauts incroyables pour traverser les différents niveaux qui sont toujours aussi compliqués à franchir et très bien construits. Vous savez si vous êtes bien camouflé grâce à votre dague qui est plus ou moins lumineuse. D’ailleurs en parlant des niveaux, c’est quelque chose qui dans le premier opus m’avait un peu déçu, notamment par le manque d’environnement différents. Mais là, fort heureusement, les Levels-Designer n’ont pas chômé pour ce second opus et proposent différents environnements, par exemples une cité elfe noir, un village humain en plein marécages, et bien plus encore.
Notre bon vieux Styx peut, dans ce second opus, crafter des objets via les différents items qui sont collectables dans chaque niveau. Vous pourrez, dès le début du jeu, créer des potions de soin ainsi que des fléchettes pour éliminer vos adversaires à distance. A noter que cela ne marche pas s’ils sont équipés de casque. Vous aurez aussi accès, dès le début, au savoir permettant de vous rendre invisible pendant quelques secondes ainsi que la possibilité de créer, comme le premier opus, un clone de Styx qui vous permettra de prendre contrôle d’un « Styx jetable ». S’ajoute à cela une vision d’ambre qui vous permet de voir dans le noir et souligne en rouge et vert vos alliés et vos adversaires et en jaune ce avec quoi vous pouvez interagir (portes, cordes, items…). Pour améliorer vos compétences, vous devrez engranger des points de compétences de différentes manières : réaliser les objectifs de mission en cours, il y a aussi un système de défis divisé en catégorie (or, argent bronze) qui vous permettra de recevoir plus de points de compétences. Ces défis sont de tuer le moins de personnes possibles, être le plus rapide pour finir la mission (le temps est précisé en début de missions) et récupérer des petits trésors, souvent au nombre de 20 par missions.
Et avec cela se rajoute des quêtes secondaires qui vous demanderons souvent de voler telle personne ou de récupérer tel objet. Il y a cinq arbres de compétences qui vous permettrons d’améliorer Styx comme bon vous semble. A noter qu’il n’est pas possible d’avoir toutes les techniques actives dans le jeu mais que vous pourrez restater entre chaque mission. Ces cinq arbres sont, « Perception » qui vous permet de mieux percevoir ce qui vous entoure, en améliorant notamment la vision d’ambre, « Furtivité » qui permet d’améliorer vos capacités furtives, notamment l’invisibilité, « Assassinat » qui permet d’être plus létal et de mieux gérer vos adversaires quand ils sont en état d’alerte, « Alchimie » qui vous permet de fabriquer de nouveaux objets et pièges dans les établis et « Clonage » qui offre de nouvelles compétences pour vos clones.
Au niveau des graphismes le jeu s’en sort plutôt bien, les modèles et notamment Styx sont bien réalisés, l’IA, quant à elle, est plutôt bien gérée et réagit très rapidement. Elle a quatre niveaux de recherche à savoir, « Blanc« , le garde croit apercevoir quelque chose, cela vous indique juste qu’il peut vous voir, « Jaune« , le garde commence à chercher, « Orange« , le garde dégaine son arme et appel le les autres soldats à fouiller la zone, « Rouge« , les gardes vous ont vu et essayent de vous tuer. L’IA est par moment assez déroutante et réagit parfois assez bizarrement. A noter également que si les gardes ont dégainé leurs armes, ils seront beaucoup plus alertes.
Plusieurs types d’ennemis sont d’ailleurs présents. Les humains n’ont pas de talent particulier, les elfes ont l’air d’être un peu plus attentifs à leur environnement, les nains, quant à eux, peuvent, dès qu’ils sont alertés, vous suivre à l’aide de leur odorat. Sachez également qu’un mode coopération est présent dans le jeu mais nous n’avons malheureusement pas pu essayer cette feature. Concernant l’histoire, elle sert de prétexte aux différentes missions du jeu. Styx : Shard of Darkness est un bon jeu d’infiltration avec encore quelques petites lacunes notamment au niveau de l’IA mais rien de catastrophique en réalité. Du point de vue des niveaux, c’est beau, c’est propre. Le jeu est difficile et peut décourager les nouveaux venus sur ce genre de jeu.
Jeu fourni par l'Éditeur, testé sur PC.
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