Tous les joueurs se disent un jour que les jeux vidéo étaient mieux dans leurs enfances, mais est-ce vraiment le cas ? Spiritgamer se penche sur cette question pour, enfin, démêler le vrai du faux.
Que l’on soit trentenaire, plus vieux ou tout jeune, la nostalgie nous fait parfois dire des choses assez étranges. Que ce soit les émissions de télévision, je pense au Club Dorothée par exemple, les bonbons ou même la vie en général, notre regard sur le passé est parfois tronqué et on ne se rend pas compte du bonheur de vivre à notre époque. Bien entendu, les jeux vidéo n’échappent pas à la règle et nous répondons à la question « C’était vraiment mieux avant ? »
Comme tous les tests, nous commencerons cette comparaison par les graphismes. Les jeux vidéo ont vraiment évolué. Nous sommes passés des pixels bruts représentant une balle à des simulations de plus en plus réalistes. Les développeurs ont toujours voulu être dans la représentation la plus fidèle, mais ce sont les outils mis à leurs dispositions qui les contraignaient à sortir des jeux considérés moches aujourd’hui. Prenons l’exemple de Mario qui a réussi à traverser les âges :
Super Mario Bros. sur N.E.S.
Super Mario Bros WiiU
Dans Super Mario Bros., on voit que la N.E.S. limite le nombre de couleurs, mais aussi le nombre de pixels, ce qui fait que notre héros moustachu soit si peu réaliste. À contrario, dans New Super Mario Bros. U WiiU, notre héros n’est plus seul et est parfaitement reconnaissable. Même si aujourd’hui, Mario est dans un style dessin animé (je ne dis pas Cell-Shading, je dis juste que c’est très coloré, limite enfantin) la différence de graphisme est surtout notable car il y a plus de pixels sur notre écran. On ne peut donc pas vraiment comparer les graphismes, même si certains jeux profitent de cette évolution.
En effet, les jeux qui, grâce à l’avancée technologique, gagnent l’intérêt d’évoluer sont les jeux de simulations. Que ce soit de sports, de vie, de course ou d’action, l’intégration de pixels supplémentaires permet d’avoir des personnages de plus en plus ressemblant et de gagner en immersion. Et c’est bien là le plus important dans un jeu !
Minecraft sur PC remet le pixel à la mode !
Les jeux vidéo servent à voyager à la manière des films, à la différence que nous sommes acteurs. Il est tout à fait possible d’avoir des graphismes de moindre qualité pour une immersion supplémentaire, je prendrai le cas de Minecraft qui derrière ses airs de jeu ultra pixelisé est en fait un moyen pour les joueurs de s’intégrer encore plus dans le monde proposé car l’imagination permet à ce jeu de se transformer en film interactif, mais aussi en livre interactif. Comme vous le savez si vous lisez, nous imaginons les personnages et les actions selon ce qui est décrit. Même avec des images, l’imagination fait que votre Gandalf lu dans la trilogie de Tolkien est largement mieux que celui imposé par la société de production Hollywoodienne.
La licence Warcraft est devenue un film.
Il en est de même pour les jeux vidéo. Comme pour ceux qui n’aiment pas lire, il y a ceux qui ne veulent pas jouer avec leur imagination (c’est souvent à cause de ça qu’on ne veut pas lire). C’est pour ça que certains disent : « Je veux des jeux réalistes ! » En fait, ils ne disent pas LA bonne phrase qui devrait être « Je veux être dans un monde plus immersif ! » Et là, ça change tout. En effet, en rentrant du boulot, il est plus facile de se mettre devant un monde construit que de construire le sien, afin de mettre notre cerveau au repos.
Tout ça pour vous dire que oui et non, les jeux vidéo étaient mieux avant graphiquement parlant. C’est surtout une question d’imagination. Le nombre de joueur a pourtant augmenté en même temps que celui du réalisme. Ça ne veut pas dire que la plus part des joueurs ne veulent pas user de leur imagination, c’est pour une raison totalement différente : le jeux vidéo est un passe-temps au même titre qu’un film ou un livre. Nous n’avons pas forcément les capacités pour imaginer et le faire à notre place n’est pas si mal parfois. Graphiquement, on ne peut pas comparer l’ancien au nouveau visuellement parlant. Maintenant, c’est mieux. C’est comme pour un film. L’ancien, ça a son charme, mais ce n’est pas pareil. C’est aussi une question de nostalgie. Les jeux PS3 sont plus difficiles à programmer en 2D qu’en 3D ! Je terminerai en rappelant qu’à la fin des années 90, beaucoup de jeux avaient de vrais acteurs filmés, mais que ce style a disparu. Trop avant-gardiste ou pas intéressant pour les joueurs, l’avenir nous le dira.
Phantasmagoria sur PC mettait de vrais gens dans le jeu !
La maniabilité a beaucoup évolué depuis la création des jeux vidéo. Si l’on parle de console de salon, nous sommes passés d’une télécommande filaire avec deux boutons rotatifs à des manettes sans fils ayant dix boutons, une croix directionnelle, deux sticks et pour certaines des zones tactiles ou un écran. Du côté des PC, l’évolution est encore différente, passant des lignes de code (en gros un livre de geek) à des claviers-souris, dont seul les souris évoluent réellement avec de plus en plus de boutons et de molettes. OK, les claviers ont aussi changé, mais en gros, ce sont juste des touches avec des raccourcis pour certains.
Aujourd’hui, les manettes, comme celle de la PS4, offrent de plus en plus d’options pour plus d’immersion.
La manette de l’Odyssey de Magnavox demandait de tourner les boutons sur le côté.
Le constat est clair, plus on avance, plus il y a de boutons, mais pas uniquement. La précision, dû au visuel, s’est accompagné d’une précision des sticks et autres touches. Dans un jeu de tir, si la précision n’était pas aussi importante, le multijoueur et les parties en ligne n’existeraient pas car elles ne seraient pas aussi attrayantes. En cherchant la perfection, on peut se dire que, pour le coup, c’était mieux avant, mais c’est une grossière erreur. Vous ne vous rappelez que des bons moments, mais si je vous dis que beaucoup de tests de l’époque parlaient de « glissades », ça vous rappelle quelque chose ?
Le magazine Player One était l’un des plus connu. Solution, tests, news, c’était notre Internet mensuel.
Si vous n’avez pas connu l’époque des 8-16-32 et un peu 128 bits, en gros si vous n’avez pas connu les périodes où avoir le plus de bites était synonyme de puissance (désolé pour ceux qui ont l’esprit mal placé), le plus gros défauts des jeux vidéo de ces générations étaient que les personnages glissaient. Quasiment tous, sans exception. Il fallait réagir avant que la console s’arrête, 2-3 pas avant sinon c’était la mort ! Étant donné que nous évoluions dans un monde à 256×240 pixels, contre 1920×1080 aujourd’hui, il était normal que la glissade soit plus importante. Si on considère que nous avançons à 1 pixel par seconde, il faut 256 secondes, soit 4 minutes et 16 secondes pour traverser l’écran de la N.E.S., alors qu’il faut 32 minutes pour une console actuelle. Le temps de lâcher une direction change littéralement notre façon de jouer, à un pixel, ont tombe dans le trou car la console calcule plus vite que ce qu’elle affiche, mais surtout elle est plus rapide que nos réflexes.
Comme dans la vie, un manque de réflexe et on s’en prend plein la tête.
Bien entendu, la résolution ne fait pas tout puisque les processeurs, tous comme les consoles et la sensibilité de la maniabilité, ont évolué au fil du temps. Si on reprend l’exemple des Super Mario Bros., la croix directionnelle de Nintendo n’a pas changée depuis l’époque de la N.E.S. et la résolution de l’écran entre la Super-Nintendo et la Wii est la même. Seul la puissance des machines a changé et permet d’avoir de meilleurs graphismes et une précision plus importante. De ce fait, le temps de calcul de la machine diminuant, le fait d’appuyer sur une touche est prise plus rapidement en compte et c’est là LA grosse évolution !
En clair, la maniabilité, s’est largement améliorée depuis les dernières années, que ce soit sur console, mais aussi sur PC, et cela pour plusieurs raisons. Dans les années 80, avant de pouvoir jouer, il fallait dompter la maniabilité, augmentant la durée de vie du soft pour les plus téméraires.
On dit qu’aujourd’hui les jeux vidéo sont plus faciles et qu’ils ont une durée de vie médiocre. Cela est complètement faux !
La plus part des premiers jeux n’avaient certes pas de fin, mais à la renaissance des jeux vidéo, ce fut le cas. Comment sommes nous passés à des mois sur un seul jeu à un après-midi ? Comme noté précédemment, la maniabilité devait être domptée, alors qu’aujourd’hui, nous avons des tutoriels. Certains joueurs se sont amusés à mettre Super Mario Bros. à la mode d’aujourd’hui.
Où comment serait Super Mario Bros. à la mode d’aujourd’hui.
Pour voir le site complet : cliquez ici
Un joueur s’est amusé à mettre notre plombier héros en vidéo:
À l’époque, il fallait se débrouiller. À l’époque nous n’avions que deux touches à utiliser alors qu’aujourd’hui, les possibilités sont plus importantes. Si l’on compare un jeu de sport, du foot par exemple, nous avions une touche pour les passes et une pour les tirs. Aujourd’hui, nous avons toujours ces deux touches, mais nous pouvons courir, lobber, passer en profondeur, dribbler, choisir une tactique et j’en passe.
La durée de vie ne correspondait en fait qu’au « try, die and retry ». Le jeu qui est LE représentant de ce style, à mon avis, est Rick Dangerous.
Rien qu’avec ce jeu, vous pouviez tenir 1 an avec nombre de notes pour connaître ce dédale de pièges à chaque nouvel écran. Mais comme vous le constatez sur cette vidéo (si vous l’avez regardé), elle ne dure « que » 35 minutes, soit largement moins qu’un titre lambda sur PS4, Xbox One ou WiiU. Dans Rick Dangerous, pas de checkpoint, pas de sauvegarde, des objets ultra limités, des pièges mortels, bref, de quoi mourir à chaque zone et apprendre de ses erreurs. Bien entendu, il n’y avait pas de didacticiel. La répétition était un gage de durée de vie, mais après ça, si vous aviez un jeu nécessitant plus de 4 heures de jeu, vous aviez soit un système de password, soit un système de sauvegarde.
Aujourd’hui, ça a bien changé. Il y a des checkpoints un peu partout, permettant, quasiment, d’arrêter notre aventure à n’importe quel moment pour reprendre sa partie au pixel près. La durée de vie des jeux s’est rallongée avec le temps et a continué sa croissance jusqu’à aujourd’hui. Aura-t-on des titres qui nous permettront de jouer avec pendant des années? C’est déjà le cas. Les modes On-line et les D.L.C. accordent aux joueurs le droit d’user de leur titres pendant des années contre une certaine somme. 15 € contre 5 cartes et c’est un à deux mois de jeux supplémentaires. Personnellement, je ne suis pas fan des D.L.C., mais j’ai quand même craqué pour ceux de Hyrule Warriors sur WiiU. J’ai mis près de 150 heures pour finir le jeu hors D.L.C. en prenant mon temps. Avec 15 €, je suis maintenant à 300 heures de jeux et je ne l’ai pas fini. Si on prend le ratio, le jeu à 40 € + 15 € de D.L.C., le coût total est de 55 €. En ratio Euro/temps de jeu, j’ai payé moins de vingt centimes d’Euro par heure de jeu. Qui peut se vanter d’un tel rapport qualité-prix ? Le mieux dans tout ça, c’est que je ne l’ai pas encore fini à 100% ! Et si l’on joue à un jeu de tir, pas besoin d’avoir des amis, on trouve notre bonheur parmi des inconnus à n’importe quelle heure.
Vous avez forcément des jeux qui vous ont fait le même effet. Il est vrai que ce n’est pas pratique de pas avoir un jeu complet comme c’était avant, que les mises à jour, ça gâche le plaisir, mais les titres d’aujourd’hui coûtent largement plus cher qu’avant et doivent être rentable et qui est le vainqueur dans tout ça ? Le joueur, même si on peut se sentir floué parfois.
Il est vrai que la difficulté des jeux vidéo a bien baissée durant les années, enfin, c’est ce qu’on peut se dire. Comme je vous l’ai expliqué dans la durée de vie, le « try, die and retry » était monnaie courante, mais une fois le jeu en main, ils étaient facile. Si vous réessayez un ancien jeu, le temps de vous adapter de nouveau à la maniabilité et aux petites techniques, vous allez trouvez ça plus dure alors que ce n’est que de l’adaptation. Si vous laissez un jeu récent de côté, vous aurez la même sensation, mais elle sera plus courte car vous ne l’avez laissé que quelques mois ou années, alors qu’avec un vieux jeu, c’est des dizaines d’années. De plus, les jeux récents poussent le joueur à jouer plus longtemps, à rester. Nombre d’entre-eux offrent des défis sans liens avec l’aventure pour augmenter la difficulté, celle de chercher. Rares sont les jeux qui proposaient ce genre bonus.
Mais il n’y a pas que ça. Internet est un acteur majeur de la recherche des secrets. On ne sait pas, on cherche sur le net, on a la réponse. À l’époque des 8, 16 et 32 bits, Internet n’était pas démocratisé et limité dans son utilisation (souvenir des forfaits 2h d’internet par mois, me voici). Si on regarde la solution des anciens jeux, on se rend vite compte qu’il n’était pas si long que ça. Je me rappelle de ma dernière partie de Illusion of Time sur Super Nintendo, jeu d’aventure-action-R.P.G. Il m’a fallu moins de 6 heures pour le terminer. À l’époque, il m’en avait coûté beaucoup plus, alors que j’avais le guide (il était vendu avec le jeu). Me rappelant des énigmes et de son histoire, je l’ai terminé à 100% sans solution ! Je n’ai eu de difficulté que pour le boss. Mais c’était normal, j’avais moins d’heures de jeu et surtout, je n’avais pas la maniabilité en main.
Voilà ce qu’il arrive quand on ne sait pas se servir correctement de son outils. On passe pour un imbécile.
À contrario, un jeu d’aujourd’hui me prend plus de temps. Il y a plus de possibilités avec la manette, de secrets, mais aussi dû au fait que j’ai moins le temps. Je ne peux pas faire 6h de jeu non-stop. Il faut donc réapprendre à jouer car, à la différence d’avant, j’ai plusieurs centaines de jeux et ne joue pas toujours au même, sachant que je change de style ou de console.
Si on imagine que la Wii, l’une des consoles les plus vendues au monde soit sortie dans les années 80, je ne pense pas qu’elle aurait eu autant de succès. Les joueurs ont évolué, les mentalités aussi. Les jeux sur cette console sont même adaptés pour ne pas prendre la tête aux joueurs, d’autant qu’il faut s’adapter à la maniabilité de la Wiimote en plus. Comme je vous l’ai déjà dit, les joueurs ne veulent pas se prendre la tête, ils veulent jouer pour se détendre et c’est encore plus vrai avec les téléphone portable.
On voit de plus en plus de personnes avec leurs potables dans les transports en commun.
Je n’ai pas encore parler de ce nouveau support. Premier jeu sur les téléphones portables « Snake », nous replonge à l’époque de la Gameboy en moins bien. Aujourd’hui, les smartphones n’ont pas à rougir des consoles portables. Les éditeurs ont tout compris ! Des jeux rapides (quelques secondes à plusieurs années), gratuits (avec micro-paiement) et qui correspondent parfaitement aux joueurs ciblés. Que celui qui ne joue pas avec son smartphone me jette la première pierre (il ne va pas y en avoir beaucoup, en même temps, si tu jettes un caillou dans ton écran, tu vas le péter)? Nous avons tous un petit jeu pour passer le temps (aux toilettes, en pause, dans les transports en commun, pendant que vos parents/copains/copines vous parlent). Et la difficulté est adaptée pour avancer, mais pas trop vite. Il faut des petites sessions de jeu qui donneront envie aux joueurs de revenir. Cette affirmation correspond à l’état d’esprit d’aujourd’hui « Pas le temps en passant le temps ».
L’un des jeux les plus joué au monde.
La difficulté n’a donc pas changé depuis ces dernières années, enfin, si, mais avec le temps, nous nous sommes adaptés. Revenir à la N.E.S. montre une difficulté, mais l’inverse est encore pire. On peut réduire le nombre de touches, mais en avoir de nouvelles, c’est pire ! Les jeux d’aujourd’hui sont plus difficiles qu’avant.
Les scénarios ont largement évolué. Des dialogues, des interactions, les scénaristes de jeux vidéo offrent une histoire plus poussée. Mais certains jeux rétros avaient de très bon scénario. Les Final Fantasy, Dragon Quest, The Legend of Zelda, toutes ces séries ont toujours eu une histoire haletante. Mais ces séries, toujours présentes aujourd’hui, ont un scénario plus poussé, plus long aujourd’hui. Les histoires ont grandi en même temps que la difficulté, la maniabilité, les graphismes et surtout la durée de vie.
World of Warcraft aura-t-il une fin ? Surement le jour où les joueurs n’y joueront plus.
Je ne dis pas que les scénarios soient moins bon. Seul le contenu est plus conséquent. Si on compare les jeux vidéo et les films, la durée des films a aussi augmenté et il n’est plus rare de voir des suites faute de temps. Il en est de même pour les jeux vidéo. Plus de temps de jeu veut dire plus de scénario. Cette fois encore, les jeux d’aujourd’hui sont mieux que les anciens, même si l’histoire offerte nous replonge dans notre enfance et ça, c’est le meilleur des scénarios.
La musique dans les jeux vidéo a toujours une importance capitale. Afin de nous immerger toujours plus, depuis les bips du pong aux symphonies, les développeurs nous plongent dans un monde fantastique. Mais si l’on prend les pires jeux. Vos oreilles vont saigner pour les anciens jeux. Pour les nouveaux, c’est largement plus audible. Fini les bips, nous avons de vraies groupes, musiciens, compositeurs. Même le pire des jeux d’aujourd’hui aura toujours une meilleure bande son que le pire jeux rétro. Il y a même des concerts pour retracer l’épopée d’une série comme Final Fantasy. Écoutez :
Les jeux d’aujourd’hui sont mieux et rien ne nous fera revenir en arrière. C’est gentil la nostalgie, mais pas toujours.
Retour dans les années 80/90 :
– Pas de téléphone portable. Les téléphones sont à fils et dehors, il y a des cabines téléphones à pièces puis à cartes.
– Internet ? C’est quoi, moi, j’ai le minitel.
– Les jeux vidéo, c’est pour les gamins. En plus, ça casse les télés.
– Un GPS ? C’est pour dire Gendarme de Proximité Soûl ?
– L’école, ça commence à 8h30 et ça finit à 16h30. En plus, y en a le mercredi ou le samedi matin !
– J’ai enfin la 6e chaîne ! Et pendant que t’es debout, change de chaîne. On verra pour une télécommande dans quelques années.
– Les enfants, ouvrez les fenêtres, il fait chaud dans la voiture ! (On connaît pas la climatisation)
– Y a un magasin de jeux vidéo à Paris. On peut acheter par correspondance en envoyant un chèque. On trouve leurs produits dans les magazines de jeux vidéo, pour ceux qui habitent en province.
Vous l’avez compris, c’est pas mieux avant, c’était différent. Après, oui, certaines choses étaient mieux avant (les dessins animés, la bouffe, sortir sans souci), mais il y avait aussi des choses horribles (Les vêtements fluo, les boys band, la cagoule, le K-way qui faisait suer).
On est mieux en 2016 quand même ! En plus, pour les jeux, on en a plus !
Le prix des jeux. Pourquoi le prix des jeux a évolué ? C’est déjà une question d’offres et de demandes. Plus il y a de demande, pus l’offre est cher. Mais si l’on regarde le coût de la vie avant, les jeux vidéo ont toujours été chers. Un jeu vidéo coûtait 300 Fr environ, soit 45 €. Aujourd’hui, cette somme correspond à un jeu d’occasion. Si on parle en baguette bien de chez nous, 300 Fr correspondait à 300 baguettes contre aujourd’hui 45 € à 52 ! Les jeux sont 6 fois moins cher que dans les années 80. Quand on sait que la Neo Geo avait ses jeux entre 1 000 et 2 000 Fr, imaginez le sacrifice financier.
Il faut aussi regarder le nombre de jeux sortis par consoles. Même si entre le Japon et la France la différence de titres disponibles est en faveur des Japonais, nous avons droits à plus de sorties avec des budgets plus conséquents, mais pas forcément. En effet, la plate-forme qui sort le plus de titre n’est autre que le smartphone. Tout le monde peut créer et gagner des millions avec une application toute bête qui arrivent parfois sur console et PC. Angry Bird, Candy Crush, Clash of Clan, vous avez forcément essayé l’un de ces titres et vous y êtes restés. Ces « jeux de merde », comme dirait certains, ont rapporté plusieurs millions à leurs créateurs grâce au micro paiement.
Un autre point explique le nombre conséquent de sortie : les mises à jours. Alors qu’il n’y en avait pas avant, normal, il n’y avait pas d’Internet, les jeux d’aujourd’hui se permettent de sortir sans être totalement opérationnels à 100%. Avant Internet, il fallait plusieurs mois de tests pour s’assurer de ne pas avoir de retour sur ses produits. Aujourd’hui, on reste des heures à voir cette *#$*%# de barre se remplir continuellement et espérant jouer…enfin. Mais cela est un mal pour un bien car des bug et autres glitchs n’existent quasiment plus !
Et le temps de chargement dans tout ça ? Oui, tu as bien lu, le temps de chargement et tu vas dire : « C’était plus rapide avant ! » Et bah non ! À l’origine c’était long, la duré des chargement était basse à l’air des cartouches mais les chargements ont largement augmenté à l’arrivée des consoles avec lecteur de CD. Les chargements sont devenus interminables. Sachant que la première console de ce type est sorti en 1988 (N.D.L.R. la PC Engine) ! Cela fait donc 30 ans que les chargements sont devenus d’interminables supplices qui diminuent avec le temps. Même si la durée peut être quasiment identique, sachez que la quantité d’information n’est plus la même et que le rendu info/temps est largement en deçà de la PC-Engine et son lecteur CD.
Il y a aussi les mentalités. Le jeu vidéo n’a plus la même place qu’avant. Nous sommes passés d’un jouet pour enfants à un moyen de distraction tout public. Les smartphones et Internet ont largement aidé à démocratiser les vieilles remarques. On a enfin su que : non, les jeux vidéo n’abimaient pas les télés cathodiques. De même que les jeux ne sont pas forcément adaptés aux enfants (Silent Hill en est un parfait exemple).
Il y a encore énormément de choses à dire, mais nous allons nous arrêter là. Vous l’aurez compris le c’était mieux avant est tronqué par la nostalgie car si on joue avec une vieille console qu’on n’a pas eu à l’époque, nous n’avons aucun plaisir (ou moins) !
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