La licence Fire Emblem accompagne les consoles Nintendo depuis très longtemps (1er épisode sur la Famicom (NES) en 1990 !), et a toujours proposé un RPG tactique à la fois simple à prendre en main, mais difficile à maîtriser. Le dernier en date, Fire Emblem Awakening, a déjà 3 ans (sorti en avril 2013 sur Nintendo 3DS), il a su donner un coup de jeune à la série sans pour autant la dénaturée. Fire Emblem Fates se veut être l’héritier de cette « mise à jour » tout en proposant quelque chose d’originale…
Fire Emblem Fates raconte l’histoire d’un/une jeune prince/princesse de Nohr qui est en passe de devenir adulte et donc de participer aux opérations militaires de son royaume. Avant de commencer, vous devrez créer votre personnage de la tête au pied. Après le choix de sexe, taille, look, force et faiblesse, vous pouvez également choisir sa classe de prédilection. Pensez à bien choisir votre force et « faiblesse » afin de ne pas pénaliser votre héros (ne mettez pas Poisse pour un archer par exemple). Par la suite (après le chapitre 6) vous pourrez toujours revoir la coupe de cheveux de votre personnage. Le roi de Nohr, Goran est assez dur avec ses enfants, pour preuve, il vous ordonne d’affronter des prisonniers Hoshidiens afin de prouver votre valeur et vos talents. Chose que vous faites rapidement jusqu’au moment où le roi vous ordonne de les achever. Refusant de tuer des hommes désarmés vous refusez de le faire.
Ce n’est que grâce à l’intervention de Xander, votre frère aîné et héritier du royaume que vous échappez à la colère de votre père. En contrepartie, ce dernier vous envoi en mission de reconnaissance pour faire amende honorable….
Fire Emblem Fates sera proposé à sa sortie en 2 versions, sous-titrés Conquête et Héritage. Chaque version raconte la même histoire, celle de l’affrontement de 2 grandes nations, celle d’Hoshido et celle de Nohr. La particularité est qu’en choisissant une des deux versions, vous choisirez non seulement votre camp mais également la difficulté du jeu. Héritage prend le parti de Hoshido et propose un jeu accessible à tous via une difficulté modérée. Conquête lui vous propulse chez les Nohriens, avec une difficulté plus élevée et moins d’aide concernant la partie gestion. Seul les 5 premiers chapitres sont communs aux deux versions, la suite vous fera parcourir des lieux, personnages et situations différentes.
Fire Emblem Fates reprend l’aspect graphique et l’interface de Awakening au travers du champ de bataille où chaque personnage est représenté par un sprite 2D, par l’interface de l’écran tactile en reprenant la couleur, les formes tout en améliorant la visibilité (comme les objets que porte le personnage, plus utile que le niveau d’armes). A l’instar de son prédécesseur, les phases de duel (ou de combats) sont retranscrites en 3D afin de donner un peu de dynamisme au combat. Vous pouvez les accélérer (cela risque d’être lassant à force) mais cela reste plutôt agréable à regarder.
N’ayant pas joué à l’épisode précédent, j’ai découvert les fonctions de Fates comme une nouveauté, mais la plupart viennent d’Awakening tout en étant sublimées. Dans cet épisode vous devez (car c’est indispensable, surtout dans Conquête) améliorer les relations entre vos soldats, et pas seulement celui du héros, car celles-ci seront déterminantes sur le comportement de vos soldats en combat. En les positionnant sur une case adjacente ou en créant un duo (ou du soutien), vos soldats pourront attaquer ou se défendre ensemble, permettant par exemple d’absorber une attaque, ou via des améliorations de caractéristiques grâce à votre soutien, d’être plus efficace.
Pour cela deux méthodes (complémentaires), les faire combattre ensemble (attention toutefois à qui est le leader du duo, ce dernier sera celui qui engrangera de l’XP, pensez à permuter pour éviter de trop grande différence de niveau), mais également de participer aux petites discussions dans votre château et surveiller le menu soutien (déclenchant des discussions) afin de faire évoluer ce statut.
Le château est toujours présent avec la possibilité de construire des bâtiments qui seront au pire utiles au mieux indispensables pour votre armée (je pense notamment aux différents bâtons de soin à l’usage limité). Pour agrandir votre château il faut remporter des combats (que ce soit la quête principale, les missions annexes ou les défis), chacun d’entre eux vous fait gagner 1 point de Veine Dragunaire. Ces points sont plus faciles à obtenir dans Héritage que dans Conquête, notamment par le fait qu’il n’y a pas de défis dans ce dernier (qui sont en réalité un entraînement caché), même constat pour la monnaie du jeu, qui permet d’acheter du matériel, accessoires (cosmétiques et typiquement nippons mais ayant une influence en jeu). D’autres bâtiments comme la forge permettent de faire fusionner les armes, les nommer (pour faire plus sympa).
Le château est aussi un moyen de recevoir des visites d’autres joueurs mais également de se promener chez vos amis ou simplement chez « n’importe qui » via internet. Cela vous permet de récupérer des objets comme des pierres ou de la nourriture, ou bénéficier de certains bâtiments comme l’arène. Pour finir Votre château peut être attaqué (par l’IA), il faudra défendre votre trône contre l’envahisseur !
Encore une fois Fire Emblem s’apprécie comme un bon vin, plus on avance dans l’histoire plus le jeu s’enrichit dans son gameplay via de nouvelles classes, d’évolution de classe « de base » ainsi que de tactiques en combat. Conquête et Héritage sont assez différents (du moins dans les versions que nous avons pu essayer) pour justifier le double achat (sachant que Nintendo proposera une réduction sur l’achat du second jeu en dématérialisé ). Vous pourrez directement, une fois la seconde version achetée, revenir au chapitre 6 (le choix) pour commencer l’autre faction. De plus, toujours au travers de ces deux versions, Nintendo souhaite toucher tous les types de joueurs. Les débutants ou ceux voulant se concentrer sur l’histoire pourront prendre Héritage les yeux fermés, les mordus de stratégie s’éclateront avec Conquête. Dans tous les cas, Fire Emblem Fates s’annonce digne de sa lignée.
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