Si vous n’aimez pas les jeux ou les films de type screamer et si globalement vous n’aimez pas l’horreur ou qu’on vous fasse sursauter (on parlera de Jump Scare dans le test), vous pouvez passer votre chemin, car The Dark Pictures: Man of Medan est un jeu qui mettra vos nerfs à rude épreuve et vous fera régulièrement sursauter. Vous êtes encore là ? Vous êtes sûrs ? D’accord, alors apprêtez vous à embarquer au sein de l’horreur, de la folie et de l’étrange.
Sachez une chose, toute l’intrigue du jeu se déroule en mer. Vous êtes un groupe d’amis et vous allez faire une balade en bateau afin de faire les dénicheurs de trésors perdus. Seulement voilà, vous n’êtes pas les seuls à vouloir mettre la main dessus et rapidement des pirates de la mer vous kidnappent et vous séquestrent afin de faire main basse sur ce fameux trésor. Le décor étant planté vous devrez arpenter un navire abandonné à la recherche d’un trésor perdu, mais vous comprendrez rapidement que tout ne va pas se passer comme vous le souhaitez. Entre paranormal et hallucinations, vous devrez trouver un moyen de comprendre ce qui se passe sur le rafiot de l’angoisse et au final réussir à vous en échapper. C’est cet environnement anxiogène et par moment assez restreint au point de vous rendre claustrophobe qui pour moi est le point fort du jeu. En effet on aura toujours un certain mal être à arpenter les coursives et les dédales du navire abandonné. Et le jeu connait bien ses classiques puisqu’on pensera régulièrement à certains titres du monde du 7ème art (je vous laisse vous faire votre idée lorsque vous y jouerez)
Alors non, comme l’indique le titre, ce ne sera pas vers quelque chose de sexuel que vous allez vous tourner, dommage pour vous. Vous suivrez les pérégrinations de 5 « aventuriers » des mers. Nous avons donc Conrad qui est le frère de Julia, petite amie d’Alex qui est lui-même le frère de Brad. Il manque une personne me direz vous, je vous répondrais que vous avez absolument raison, en fait toute cette petit troupe va embarquer sur le Duke of Milan le bateau de Fliss qui a la tâche de convoyer tout le monde. Les relations entre chaque personnages vous permettrons d’orienter la façon dont chaque personne interagit avec les autres, mais on aurais aimé que ces relations aient une réelle incidence dans les comportements, en effet selon tel ou tel choix, le jeu vous signifiera que le lien entre deux personnes a évolué, mais finalement en dehors d’une ligne de texte à l’écran, ça n’a aucune incidence dans le cheminement de l’histoire. Et c’est là le premier point dans lequel pêche (sans mauvais jeu de mot) le titre. En effet, on va vite se rendre compte que finalement l’important dans le jeu ça ne sera pas d’arriver à faire évoluer les relations entre les personnages, mais surtout de ne pas vous planter dans les séquences de QTE anxiogènes (on y reviendra plus bas)
Derrière ce titre quelque peut alarmant vous pourrez terminer le jeu en 4 ou 5 heures. C’est très peu pour un jeu de ce type et ça ne laisse pas beaucoup de place pour mettre en place la psychologie et la façon d’être de chaque personnage. Les interactions entre eux seront, comme évoqué plus haut, réduites au strict minimum et le fait aussi que le jeu mette du temps à décoller pour ensuite « expédier » la fin n’aidera pas. En effet on pourra « cloisonner » le jeu en trois parties. La première: la mise en place, celle ou l’on va « apprendre » à connaitre les personnages et la mise en place de l’intrigue; la seconde: qui mettra en avant l’attaque de pirate amenant au débarquement sur le vaisseau fantôme; et enfin cette troisième (le débarquement et l’exploration du navire abandonné). Le rythme de narration est plutôt mal équilibré et comme dit plus haut, la découverte et l’échappée du navire semblent vite expédiée à l’inverse de la première et seconde partie. Vous aurez aussi par moments le « Conservateur », un personnage qui semble vous raconter l’histoire ou tout du moins en connaitre les tenants et aboutissants, et pourra ou non selon votre choix vous donner des indices plus ou moins flous sur les choses à venir
Ceci dit, cette durée de vie relativement restreinte est compensée par une re-jouabilité assez grande. Vous vous doutez bien que selon vos choix, différentes pérégrinations et chemins vous seront ou non ouverts, et bien sur autant de fins différentes (d’ailleurs il suffit de regarder les trophées pour s’en rendre compte).
Dans son ensemble le jeu reste relativement simple et facile, et le fait de rater un QTE ne sera pas systématiquement synonyme de loupé ou d’échec, puisque certains passages pourront de toute façon être passés malgré tout. Cette facilité se retrouve même jusqu’au collectibles et aux tableaux à découvrir, qui sont relativement simples à découvrir sans trop chercher.
Car oui, pour avancer dans le jeu, en dehors des phases d’explorations, et des phases de fouilles, certains passages vous demanderons d’effectuer des combinaisons de touches dans un temps imparti. Ce temps allant de relativement correct, à très court, de quoi rager car certains nouveaux cheminements seront vraiment compliqués à découvrir tant le temps requis pour appuyer sur la ou les bonnes touches sera court. Par contre -et je pense que c’est probablement une volonté de la part des développeurs car le jeu vous place dans un état de stress quasi permanent tant l’ambiance est glauque- le fait de devoir vous speeder et certains jump scares sont efficaces. En parlant de ces jumps scares, par moments ils sont trop présent, à tel point qu’on sursaute seulement parce que c’est fait pour, on s’attends à devoir sursauter et ça fonctionne bien évidemment, mais on aurait surtout aimé sursauter quand on s’y attends le moins, certains passages sont prévisible car redondants aux situations ou l’on s’attends à ce que ça arrive.
Le seul point que nous n’avons pas testé dans le jeu est son côté co-op. Puisqu’en effet il vous est possible de faire l’aventure soit seul, soit de manière accompagnée. Les autres joueurs en ligne pilotant l’un des autres protagonistes du jeu.
Finalement, que penser de ce jeu? Man of Medan n’est pas un mauvais jeu dans le genre, loin de là. L’ambiance bien glauque, et certains passages bien stressant sont bien fait pour vous immerger dans le monde du jeu. Mais les soucis de narration par moments, le manque de fluidité et de rythme clair dans l’avancée de l’histoire font qu’on refera peut être le jeu 1 ou 2 fois de plus, mais qu’on risque fort de se lasser avant d’arriver à découvrir toutes les fins possibles. Espérons que les prochains jeu de cette anthologie relèverons la barre, car le prochain titre sur les 8 au total qui sont censés sortir, « Little Hope », devrais arriver début 2020.
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