Depuis sa création en 1997, la société Netflix s’est forgé une solide réputation par rapport à son catalogue qui propose de nombreuses séries et films exclusifs. Cependant, pour ce qui est de proposer une offre plus variée sur des produits qu’elle n’auto-produit pas elle même, il est plus compliqué d’y trouver des films plus récent. En France tout particulièrement, du fais des divers délais entre la sortie d’un film en salles obscures et sa diffusion à la télévision ou en streaming, il se passe rarement moins de 36 mois.
Autant dire que le côté récent de l’offre est plutôt mince. Cependant un accord pourrait changer la donne, en effet ce lundi les représentants des principales organisations concernées ont étés reçu par la ministre de la culture: Françoise Nyssen. Le but de cette rencontre avait pour objectif de les pousser à s’entendre, en leur donnant jusqu’à ce jeudi pour valider un projet d’accord qui leur a été remis vendredi.
Cet accord tendrait à réduire les délais de diffusion entre la sortie sur grand écran et les autres médias qui suivent à la suite de cette diffusion. Il prévoit notamment d’avancer et de raccourcir les différentes « fenêtres » d’exploitation des films selon les différents supports, avec un régime accéléré (via une dérogation) pour les films faisant moins de 100.000 entrées durant leurs quatre premières semaines en salle. Les délais ainsi réduits nous aurions des fenêtres de sorties comme ce qui suit:
La diffusion en VOD payante ou sur DVD serait avancée à 3 mois après la sortie en salle, pour les œuvres bénéficiant de cette dérogation; ce qui fait environ 68% du parc cinématographique actuellement, soit 1 mois de gagné sur ce qui se fait à l’heure actuelle.
Les chaînes payantes (comme Canal+) qui doivent attendre 10 à 12 mois à l’heure actuelle ne devraient plus attendre que 8 mois (ou 6 en cas de dérogation), soit un gain de 2 à 4 mois par rapport à ce qui se fait actuellement, avec toutefois une variante pour les contenus bénéficiant d’une exclusivité, le délai serait dans ce cas là ramené de 12 mois à 9, soit 3 mois de moins tout de même.
Pour la 2nde diffusion par une chaîne payante de ce même contenu, ce sera possible à partir de 17 mois ( ou 15 mois si elles bénéficient d’une dérogation), pour la diffusion par une chaîne gratuite par contre il faudra patienter presque 2 ans puisqu’elles pourraient diffuser leur contenu au bout de 22 mois (ou 20 mois dans le cadre d’une dérogation) contre 28 mois à l’heure actuelle.
Ensuite les plateformes de vidéos par abonnement dont Netflix -point qui nous intéresse donc- qui doivent attendre aujourd’hui 3 ans avant de pouvoir diffuser un film sorti au cinéma, pourraient quant à elles diffuser ces derniers à partir de 17 mois (ou 15 toujours dans le cadre d’une dérogation), cependant il y a quelques conditions afin que ce système puisse leur être accordé: elles doivent prendre des engagements d’investissement dans la production comparables aux chaînes disposant des mêmes accord (comme en 2nde diffusion sur Canal+ par exemple); dans le cas contraire elles ne gagneraient que 6 à 8 mois puisque le contenu qu’elles pourraient diffuser ne leur serait proposé qu’après 30 mois (ou 28 en cas de dérogation toujours)
Enfin Youtube serait le dernier concerné puisque sa fenêtre de diffusion serait réduite de 4 mois, passant de 48 mois à l’heure actuelle à 44 dans le cadre de ce projet.
Que pensez vous de ce projet, vous semble-t-il réalisable et si oui pensez vous que ce soit une bonne chose pour nous autres consommateurs ? Faites nous part de vos réactions en commentaires.
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