Pour Beaucoup la licence yakusa est synonyme de frustration à cause de la barrière de la langue. Cette sensation est d’autant plus grande depuis le remake sur premier épisode : Kiwami sorti en aout l’année dernière. Annoncé comme le dernier mettant en scène le Dragon de Dojima, Yakusa 6 tape fort dans le petit cœur de ses fans et fait grommeler d’autant plus ceux n’osant toujours pas se frotter au monstre ignoble nommé « Langue Anglaise »
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas bien l’histoire, sachez qu’à la fin de Yakusa 5, Kazuma Kiryu se retrouve à l’hôpital blessé. Grosse erreur car ce dernier va être arrêté par la police et va se retrouver une nouvelle fois en prison. 3 ans plus tard, notre ami ne désire qu’une chose, retourner dans l’orphelinat d’Okinawa pour y retrouver sa, d’après lui, seule famille, la jeune Haruka. Mais manque de bol, cette jeune femme a disparue et Kiryu va la chercher pour finalement apprendre qu’elle est dans le coma suite à un accident. Kiruy décide de prendre l’enfant d’Haruka (il le découvre en même temps que nous) et quitte les lieux pour comprendre ce qui est arrivé à sa protégé. Pour ceux connaissant le personnage, vous devinerez aisément qu’il ne faudra pas trop être sur son chemin…
Une nouvelle fois (et c’est assez amusant de le voir) notre Yakusa se retrouve complètement décalé avec la société et le jeu se moque même un peu avec la sempiternelle cabine téléphonique (permettant de sauvegarder) très vite remplacé par un smartphone. Même chose pour l’activité annexe des live-chat ou Kiryu se fait expliquer comment cela fonctionne (même si en soit même l’activité est un peu… weird) . Yakusa 6 tranche avec ses prédécesseurs par son moteur graphique enfin digne de la Playstation 4. Les décors sont magnifiques malgré la présence d’aliasing par moment. Les expressions des personnages sont criants de vérité, renforçant encore plus le jeu des doubleurs encore une fois de qualité (Les voix sont en japonais, sous-titrés anglais). Les néophytes peuvent sans problème comprendre l’intrigue de ce sixième épisode via quelques flashs backs, et ne pourront pas certes reconnaitre tout le monde, ni voir toutes les subtilités, mais cela ne gâchera en rien leur plaisir de jeu.
Autre gros changement dans cette itération.
Le système de combat ne permet plus de switcher parmi les 4 styles martiaux (Brawler, Beast, Rush et Dragon de Dojima) mais en une sorte de metling-pot personnalisable via un arbe de compétence uniques aux embranchements qui vous rappellerons rapidement quelque chose… Chaque coup porté fait augmenter une jauge de Heat (représenté par les boules bleus en haut à gauche), qui en la consommant vous permet de déclencher une attaque puissante (ou un contre) via un QTE pour massacrer vos adversaires si vous n’avez pas de vélo à portée de main. Toujours dans le but de simplifier la gestion du personnage (ou de l’appauvrir pour les fans purs et durs) toute activité même la plus infime soit-elle apportera de l’expérience répartis dans des caractéristiques comme la Force ou le Charme (5 en tout) débloquant de manière classique des compétences passives ou d’autres attaques…
L’histoire principale se veut poignante, prônant les thèmes chers à la licence, comme la famille (au sens large et japonais du terme), la loyauté mais également le code des Yakusas et la violence qui va avec. D’un autre coté il y a ce côté complètement décalé voir carrément WTF qui permet de souffler un peu, ou simplement s’amuser. Je parle bien sur des activités dans un bar ou vous pouvez parler avec tout le monde, les défier aux fléchettes ou simplement faire du karaoké (activité très prisé au Japon), vous pouvez dépenser tout votre argent dans les salles d’arcade en jouant à des classiques de Sega, les live-chat (comme dit plus haut) ou de vrais actrices se dénuderont si vous dites les bonnes phrases au bon moment, ou encore faire de la musculation, gérer un club de baseball !
Bref du grand n’importe quoi ! Passés ceci, deux activités sortent du lot. La première est via l’application Troublr qui permet à notre Yakusa de répondre à des appels à l’aide de citoyens du quartier de Kamurocho ou de la petite ville d’Onomichi (proche de Hiroshima) afin de calmer une bande de voyous un peu trop bruyant ou d’aide une personne en danger. Toujours un bon moyen d’engranger un peu plus d’expérience. La seconde (complètement optionnelles) vous met à la tête d’un Clan ayant pour but de botter les fesses du clan Justis, devenu le repère de criminelles et terrorisant tout le monde. Cette fois vous devrez recruter des racailles (en leur cognant dessus…), les déployez dans une sorte de mini-jeux tactiques afin de battre tous les lieutenants ennemis. Comme un jeu de plateau, chaque membre coûte un certain nombre de points et vous devrez déployer les bons gars pour gagner. Ce mini-jeu peut se faire également en ligne en affrontant d’autres joueurs soit en direct soit de manière asynchrone (même concept que le pvp de nombres de jeux sur mobiles).
Comme dit plus haut, ce n’est pas indispensable mais c’est marrant et cela permet de ne pas trop vite finir le jeu. Car oui, Yakusa 6 se fait en ligne droite en moins de 20 heures (réduisez encore si vous êtes un habitués), et même si le 100% se fera en une cinquantaine d’heures, on aurait aimé un final plus long (2 villes seulement), mais comme on dit souvent, la qualité vaut mieux que la quantité et concernant ce dernier, il répond à tous les critères et vous fera passer un excellent moment. Yakusa 6 n’est pas le meilleur de la lignée (personnellement le 0 reste le meilleur) mais il donne un beau final à Kazuma Kiryu. La note peut sembler dure, mais en 2018, et vu le succès grandissant de la série, la non traduction n’est plus excusable. Si l’anglais ne vous rebute pas, foncez…
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