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Comme chaque année, le mois de septembre signifie « rentrée sportive ». Alors que vous et moi avons sûrement pris de bonnes résolutions et nous sommes inscrits dans une salle de sport en ce disant « à moi le corps de rêve cet été », c’est la période pour les éditeurs de démontrer que leurs bonnes résolutions ont été respectées. 2K n’est pas exclu de cela puisque, comme chaque année, les fans d’alley-oop, de dunk de folie et d’action mémorable dans la raquette attendent avec impatience la nouvelle édition du très célèbre NBA 2K. L’équipe de SpiritGamer a eu la chance de pouvoir tester le nouveau joujou de 2K qui tient bel et bien ses promesses, avec même une belle surprise en prime.

Il faut bien débuter un jour

Pour une rentrée en grande pompe quoi de mieux qu’une belle nouveauté ? Visual Concept et 2K ont décidé de revoir leur mode carrière. Un peu semblable à tous les modes Carrières que l’on connaît sur les divers jeux de sport, vous avez la possibilité de créer un avatar qui partira à la conquête de la NBA. Vous incarnerez alors DJ, un joueur à grande gueule et au talent indéniable. Après avoir personnalisé ce fameux DJ (à noter que le champ des possibles a été réduit par le développeur, limitant alors la personnalisation), vous disputez une série de match sur bitume. Place alors au streetball, aux frissons des beaux gestes, à l’odeur de gomme brûlée et aux provocations en tout genre. Vous allez aisément dominer le tournoi, vous emparez du titre, et clou du spectacle, vous faire repérer par un scout d’une équipe de NBA qui, d’ailleurs, n’est autre que votre équipe préférée. Coup de chance ? Fatalité ? Soyons honnêtes, cette entame est relativement décevante par son manque de réalisme qui dénote alors un peu l’effort visuel qui a été accordé et que nous verrons ultérieurement.

Pour le scénario, les développeurs ont pris le parti de se concentrer sur la vie sportive du fameux DJ. Son intégration dans l’équipe, son évolution, ses entrevues avec les différents membres du staff, tout tourne autour de la carrière débutante du jeune rookie. Si cela se distingue considérablement de ce que les joueurs avaient pu connaître sur NBA 2K16, cela n’enlève rien au plaisir du jeu. Très agréable, l’histoire est plutôt bien ficelée et soulève quelques problématiques bien connues du monde du ballon orange : la mauvaise influence de certains joueurs. En effet, DJ croise sur sa route un vétéran, Wells, qui le prend alors sous son aile sans avoir une influence positive sur le jeune homme. Mais le véritable plaisir ne se trouve pas là, non ! Durant le mode Carrière vous aurez l’occasion de croiser des légendes du sport telles que Shaquille O’Neal ou encore DeMar DeRozan. Ces petites rencontres impressionnent par la réalisation visuelle aux petits oignons. On s’y croirait presque, à en donner un coup de vieux aux moins jeunes d’entre nous.

S’il y a bien un effort à souligner c’est bien la transition merveilleusement réalisée entre l’atmosphère et le niveau de la NBA avec les phases de streetball. En effet, alors que l’ambiance est très urbaine, très provocatrice et que le jeu est simple, si ce n’est ultra facile, en NBA l’effet est tout autre. Grandiose comme à son habitude, le jeu est très rude et il vous sera difficile de faire la différence dans les premiers temps. Pour vous faire il place dans le milieu, il va falloir cravacher, et c’est là le gros point noir. Vous démarrez avec une note de 60 qu’il faut absolument augmenter si vous ne voulez pas cirer le banc et marquez quelques points pendant vos courts temps de jeu. Le problème est que les différentes améliorations ne sont accessibles que par le biais des VC, la monnaie virtuelle du jeu. Cette monnaie s’acquiert en gagnant des matchs ou en signant des contrats publicitaires. La gestion de la monnaie est alors assez complexe puisqu’il y a très peu d’interaction. Quelques nouvelles chaussures ou contrats de sponsoring vous seront proposés, mais de quoi devenir milliardaire rapidement. Il faudra donc accumuler les heures de jeu pour espérer grandir dans le célèbre championnat américain.

Mais la grande nouveauté de ce mode Carrière est le Quartier qui vient donner un petit côté RPG au jeu. Le Quartier est un hub connecté dans lequel les joueurs du monde entier se retrouvent. Vous devrez alors traverser ce monde pour vous rendre à l’entraînement ou rentrez chez vous. Au sein de ce Quartier gigantesque vous trouverez de nombreux commerces tels que des tatoueurs, des coiffeurs et même FootLocker pour récupérer les toutes dernières pairs de Sneakers tendances. Les développeurs ont alors planté le mode dans un environnement totalement différent qui rend le jeu convivial faisant ainsi oublier les nombreuses heures de jeu. Si l’idée semble bonne au premier abord, il faut avouer qu’elle est très vite contrebalancée par de gros désavantages. Tout d’abord, pour parcourir le Quartier vous ne disposez que d’un seul moyen : vos petits petons. Impossible de se déplacer autrement ! On regrette alors très rapidement le manque de raccourcis permettant le déplacement rapide entre plusieurs zones. A noter qu’en plus de cela, les déplacements du joueur sont très lents. A cela viennent s’ajouter des temps de chargement très longs qui ralentissent encore plus le jeu et des cinématiques que l’on ne peut pas passer. Ces dernières proposent en plus des animations très mal travaillées, ce qui nous a fortement surpris quand on sait que 2K et Virtual Concept offrent toujours des cinématiques plutôt bien fichue.

On aurait presque envie d’aller sur le terrain

NBA 2K18 ne se limite pas à la revisite du mode Carrière. Les développeurs ont pris soin de revoir les mécaniques du jeu afin d’offrir une expérience toujours plus réaliste. La fluidité et les sensations proposées ont été considérablement améliorées, et ce, grâce à l’amélioration du moteur graphique. Les animations paraissent beaucoup plus naturelles et moins calculées, les jeux de physique, les sauts, les rebonds ou même les contres à toute vitesse s’affichent de manière plus naturelle, on s’y croirait presque ! A tel point d’ailleurs que les développeurs n’ont pas lésiné sur les détails puisqu’en fonction du point de contact, de l’impact ou même de l’impulsion donnée, les corps des joueurs se courbent et se tordent de façon si réaliste qu’on aurait presque l’impression d’être dans notre canapé devant un vrai match de NBA. On prend ainsi un malin plaisir à prendre le contrôle des joueurs et de batailler pour la victoire, notamment face à une IA toujours aussi solide, sans comportement robotique, luttant avec acharnement pour récupérer la balle sacrée. 2K et Virtual Concept nous offre ainsi une vraie simulation de basketball qui fera plus que plaisir aux amoureux du ballon orange.

D’un point de vue gameplay, les choses ont également évolué. Il vous est désormais possible de réaliser des passes tout en sautant, et ce, sans être contraint de passer par la célèbre et limitée combinaison « feinte de jumpshot et passe ». Les passes longues sont possibles et précise qui plus est, la jauge de tir a été recadrée pour être placée au niveau des mains du joueur, permettant une meilleure visibilité et lisibilité. Mais le gros point fort de ce nouvel opus, la nouveauté qui ravira les amoureux des posters virulents et humiliants : les dunks ! Souvenez-vous, il suffisait de planter son joueur, même le plus petit, devant le cercle pour empêcher les poids lourds de passer. On a ainsi vu des LeBron James arrêtés en pleine course par ce simple phénomène. Rassurez-vous, ce temps est totalement révolu ! Place au beau jeu et aux posters de folie, les plus athlétiques pourront s’en donner à cœur joie.

Joli air ball pour MyMG

Rappelons-le, le monde MyMG vous permet d’entrer dans la peau du General Manager d’une équipe de la NBA. Si le mode est commun aux amoureux de la licence, cette fois-ci Virtual Concept a fait le pari d’un mode scénarisé. Soyons honnêtes dès le début : ce n’est pas la meilleure idée qu’ils aient eu.

Le scénario proposé est identique peu importe l’équipe choisie, les choix réalisés en fonction des différentes discussions et des différentes demandes du propriétaire de l’équipe n’ont aucun impact sur l’évolution du jeu et du scénario. A cela s’ajoute un gros manque de crédibilité. En effet, le propriétaire étant en déficit, il sera contraint de vendre l’équipe à un nouveau propriétaire qui désirera déménager la franchise à Seattle. Si dans le fond ça ne pose pas de réel problème de cohérence pour une équipe à la situation complexe, cela devient véritablement ridicule quand vous faites le choix d’équipes telles que les Lakers, les Celtics ou même les Heats quand on sait à quel point elles sont attachées aux villes et aux régions qu’elles représentent.

A tout cela s’ajoute une réalisation fade et faiblarde composée d’une quantité incroyable de cutscenes longues et mal mises en scène, des dialogues futiles et des animations décevants. Le tout sur fond de personnages aux mouvements robotiques voire même désarticulés très peu naturels. Autrement dit, c’était un pari audacieux qui mérite malheureusement d’être revu.

Un travail d’orfèvre

Rares, voire inexistants, sont les jeux parfaits. NBA 2K17 avait surpris par sa qualité malgré quelques bugs récurrents qui pouvaient polluer l’expérience de jeu. Les développeurs l’ont bien compris et ont mis les bouchées doubles pour palier à ce problème. A titre d’exemple, le mode en ligne a été perfectionné. Finis les bugs rageant et les prises de tête, le jeu est fluide et réactif malgré des temps de chargement beaucoup trop longs mais surtout beaucoup trop nombreux. Que vous souhaitiez accéder à votre smartphone, personnaliser votre personnage ou accéder à la boutique, ils sont présents à chaque fois. Si cela n’est pas aberrant en soit, ça vient tout de même ralentir le gameplay de manière considérable, à tel point qu’on en vient à hésiter avant d’effectuer une de ces actions.

 

D’un point de vue graphique, on en reste sans voix. Tous les joueurs sont parfaitement modélisés, le terrain est reluisant, l’ambiance dans les tribunes est prenante. On s’y croirait ! Les détails ont également été travaillés, notamment sur les corpulences. Des joueurs athlétiques comme LeBron James ont une carrure proche de la réalité, Kevin Durant a repris du poil de la bête. Leurs gestuelles et leur tenue sont parfaitement réalisées. Grâce à des textures fines et sans écaille, des doublages extraordinaires, le réalisme est à son paroxysme. Le jeu est un véritable plaisir pour les yeux comme pour les oreilles. La mise à jour des tenues et accessoires n’y est pas pour rien non plus. Bien ajustés et remplis de petits détails, tout paraît authentique.

2K et Virtual Concept parviennent à surprendre avec un jeu incroyable réalisé. Malgré quelques imperfections, NBA 2K18 s’impose comme le jeu de simulation de basketball par excellence. Bien que nous sommes habitués à ce type de performance de la part des développeurs, la surprise est toujours au rendez-vous. C’est d’ailleurs à se demander comment ils arrivent à nous surprendre chaque année. Un peu élitiste qu’on se le dise, le gameplay est d’une précision infaillible et les modes d’une richesse telle qu’il est difficile de s’en lasser. NBA 2K18 est et reste un inratable pour les amoureux du ballon orange.

NOTRE AVIS

17
20

BONS POINTS

  • Une incroyable modélisation des joueurs
  • Un mode Carrière repensé
  • Une IA toujours plus solide
  • Un réalisme à couper le souffle
  • Une diversité importante

MAUVAIS POINTS

  • Un Quartier qui donne mal aux pieds
  • La scénarisation de MyMG à revoir
  • Des temps de chargement trop présents et trop longs
  • Un peu trop élitiste

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