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Outcast est sorti initialement en 1999, ça ne nous rajeunit pas, mais à l’époque, il avait été largement acclamé notamment par le fait que c’était le premier jeu open-world avec une liberté d’action totale. 18 ans plus tard, BigBen Interactive a décidé de redonner un petit coup de lifting à son jeu dans Outcast : Second Contact, en conservant toute la trame scénaristique mais en apportant un coup de pinceau made in 21e siècleUn pari risqué, mais est-ce un pari relevé ? Verdict.

Nouveau départ

Avant toute chose, je le reconnais, je n’ai jamais joué au premier Outcast du nom. Ayant la tâche de tester ce remaster, il serait incorrect de le juger par rapport à un jeu actuel, et serait donc plus juste de le comparer à sa première édition. Pour cela, merci Google et YouTube, qui permettent de comparer les deux versions, que ce soit en image ou en gameplay. Car il faut le reconnaître, le comparer à un jeu actuel le dévaluerait et rappelons que c’est le premier open-world du genre, considérons le comme tel.

En effet, n’ayant pas joué au premier mais ayant mené ma petite enquête, je peux parler objectivement depuis ces deux points de vue. Commençons par un point de vu de joueur n’ayant jamais joué au premier jeu : dès le départ du jeu, c’est l’ennui. Il y a bien 20 minutes de dialogues situant le contexte du jeu (sur lequel je reviendrai après) pendant lesquelles le joueur ne peut rien faire du tout, c’est un coup à piquer du nez. Une fois que l’aventure commence et continue, on se retrouve vite perdu, dans plusieurs sens du terme : on ne sait pas où on est, on ne sait pas où on doit aller, on ne sait pas ce qu’on doit faire, on se sait pas à qui parler, bref, c’est à ne rien y comprendre. Les anciens joueurs eux, seront ravis de voir l’embellissement du jeu et les petits ajouts apportés par BigBen.

Piqûre de rappel

Pour vous expliquer : vous êtes Cutter Slade, un ancien SEAL, envoyé à travers un tunnel-temps sur la planète d’Adelpha dans le but de réparer des dégâts causés par les soldats de cette planète sur votre tunnel, sans quoi la planète Terre disparaîtra. Sur cette planète vivent les Talans, des « cousins éloignés » d’E.T. qui vous accueillent comme le messi : vous êtes l’Ulukaï, et les Talans vous ont priés et attendus pendant des lunes… Sauf qu’à votre arrivée, vous concluez un marché : si vous aidez les Talans à sauver la planète Adelpha, les Talans vous aideront à sauver la Terre. Vous voilà donc parti de régions en régions à la recherche d’artefact, les Môns, et pour les trouver il vous faudra redoubler d’efforts et de génie.

Adelpha comporte 6 régions : la première, Ranzaar, est un petit village où vous vous éveillerez et où vous rencontrerez Zokrym, chef des Talans avec qui vous conclurez le marché. Vient ensuite la région de Shamazaar, où les Talans cultivent le Riss (l’équivalent du riz); puis Okasankaar, une région marécageuse où l’on pèche le sankar; Okaar, une région verdoyante où chasse et récolte des fruits sont pratiquéesMotazaar, une région montagneuse et enfin Talanzaar, une région désertique où se trouve la cité d’Okriana et le Palais de Faé, où se cache votre principal ennemi : Faé Rhan

Chaque région est régie par un Shamaz (un prêtre guérisseur) et vous y trouverez toujours un recréateur, qui peut vous fabriquer des munitions. Pour voyager de région en région vous devrez vous servir des Daoka (sorte de porte des étoiles dans Stargate SG-1 à titre comparatif), que les Talans n’ont plus le droit d’emprunter depuis que Kroax, chef des soldats de Faé Rhan en a interdit l’accès depuis votre arrivée. Et à cause de cet interdiction de passage, vous serez amenez à voyager de régions en régions pour remplir des quêtes pour les Talans afin de gagner leur confiance pour qu’ils se lient à votre cause : affaiblir les soldats de Faé Rhan pour l’éliminer.

Pour progresser donc, vous devrez mener des quêtes et pour les retrouver, vous avez accès à un bloc-notes par région, vous permettant de savoir qui contacter à quel sujet, pourquoi et dans quelle région. Pratique, car il n’y a aucun indicateur de mission sur votre écran. Ni même de carte d’ailleurs, seule une boussole vous indiquant sud/nord/est/ouest est à votre disposition et pas toujours simple d’utilisation. L’Ulukaï que vous incarnez possède une arme et peut en acquérir d’autres afin d’affronter les soldats où les créatures sauvages. Vous avez également un inventaire dans lequel vous retrouverez vos objets de quêtes, et divers objets et outils qui vous permettront par exemple d’ouvrir des portes ou de devenir invisible le temps d’éviter quelques soldats.

De 1999 à 2017 :

Revenons donc à nos moutons. Comme je vous l’expliquais toute à l’heure, les nouveaux joueurs peuvent vite se lasser : le jeu manque d’un vrai didacticiel, et j’ai personnellement découvert par hasard après plusieurs heures de jeu que l’on pouvait effectuer une roulade ou sprinter. D’un regard neuf comme le mien, le jeu est lent et ennuyant, il y a énooooormément de dialogues et de trajet à effectuer pour au final peu d’action. Les rares cartes que vous trouverez sont très vagues et il faut parfois aller en long en large et en travers d’une carte 40 fois avant de trouver ce qu’on cherche. On n’est donc pas au bout de nos peines, et les joueurs qui s’attendent à un jeu d’action digne de ce nom seront vite déçus et laisseront vite le jeu de côté pour un jeu plus actuel comme Assassin’s Creed Origins par exemple. A ce stade, je trouvais même que Candy Crush Saga était plus divertissant que les interminables dialogues du jeu. Pourtant grande exploratrice qui aime beaucoup fouiner à droite à gauche lors de mes parties, je dois reconnaître que Outcast m’a vite lassé tellement on manque d’orientation… On n’est donc clairement pas sur un jeu digne des jeux de l’année 2017… MAIS !

Car il y a un MAIS ! Comme je vous l’ai expliqué au tout début, il ne faut pas voir le jeu comme un nouveau jeu à part entière, mais comme un jeu de 18 ans ayant subi une grosse mise à jour ! Car c’est là que les joueurs ayant joué à Outcast premier du nom verront là une perle. Il suffit de comparer les images avant/après du jeu pour constater que les graphismes ont subi une refonte totale. On n’est certes pas sur du top graphisme, maiiiiiiiiis, il faut le reconnaître, BigBen a fait du très bon boulot. Les couleurs sont vives, les détails ne sont pas cinglants mais le travail est là. Les amoureux du premier opus reprendront plaisir à explorer Adelpha à dos de Twon-Hâ, la musique du jeu toujours authentique aux oreilles et prendront même plaisir à découvrir quelques nouveautés, comme les roulades et la possibilité de sprinter, non disponible dans le jeu de 1999. Il n’empêche qu’en comparant ma partie et les gameplay trouvés sur YouTube, ils semblent que certains points comme les gunfights ou les déplacements du personnage n’aient pas été mis au point et j’ai l’impression que Cutter Slade était plus agile lors de ses sauts qu’il ne l’est maintenant. Ma foi, peut-être qu’il a vieillit de 18 ans aussi et qu’il n’est plus si souple qu’avant !

Bon boulot BigBen !

Dommage, mais on appréciera l’authenticité de l’humour des personnages et des voix qui n’ont pas changés. Bref, Outcast Second Contact sera un (presque) pur bonheur pour les amoureux de l’original, pour les nouveaux joueurs (comme moi), il faudra plusieurs heures de jeu pour être un temps soit peu diverti par ce jeu. Ne vous attendez pas à avoir un jeu avec le dynamisme et la vivacité des derniers crus de 2017, le gameplay reste identique, seule la mise en beauté est présente.

NOTRE AVIS

15
20

BONS POINTS

  • Belle remise à niveau des graphismes...
  • Liaisons entre les quêtes et les régions
  • Authenticité de la narration et de l'ambiance

MAUVAIS POINTS

  • ... mais à perfectionner
  • Lent et long pour ceux qui n'ont pas joué au jeu original

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VOS AVIS

lucian blight, 20/11/17

Si l’amélioration n’est que graphique 15 me semble un peu élevé comme note, surtout connaissant la raideur du personnage et le gameplay du jeu clairement dépassé 🙂

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